"Dans votre article intitulé « Polémique autour du prochain Jean-Jacques Annaud » publié le 22 mars 2011, vous vous faites l’écho d’une polémique engagée par un syndicat de techniciens autour du tournage du film « Or noir », réalisé par Jean-Jacques Annaud. Cet article appelle une mise au point immédiate de la société Quinta Communications, producteur délégué et coproducteur minoritaire du film « Or noir ».
1. Si certains techniciens intervenus sur le tournage du film « Or noir » ont effectivement été engagés par la société de droit tunisien Empire Productions, c’est parce que celle-ci a assumé la production exécutive du film et qu’elle a été à ce titre en charge de l’ensemble du tournage en Tunisie, et ce dans le respect de la loi tunisienne qui exige que les tournages de films sur le sol tunisien soient assurés par des sociétés de production exécutive tunisiennes.
2. Le film « Or noir » apparaît en réalité comme un prétexte dans le cadre d’une campagne menée par un syndicat aux vues étroitement nationalistes, destinée à empêcher les techniciens français d’être embauchés par une société étrangère en cas de coproduction internationale de films. Comme le sait parfaitement ce syndicat, cette campagne ne repose sur aucune base légale, et fort heureusement pour l’ensemble des salariés de l’industrie du cinéma.
3. Quinta n’a pas de leçons de patriotisme économique à recevoir alors qu’elle a contribué très largement depuis dix ans au sauvetage des industries techniques de l’audiovisuel et au maintien de ses emplois en France, ce qui s’est traduit par le versement auprès des organismes sociaux français de près de 100 millions d’euros de cotisations sociales depuis 2003.
4. Nous sommes confiants dans la décision qui doit être prise par le CNC au titre de l’agrément de ce très beau film de Jean-Jacques Annaud qui sera sur les écrans en novembre 2011, et regrettons qu’un syndicat qui ne représente que lui-même tente de faire échouer cette demande d’agrément, au mépris des intérêts des techniciens comme au mépris de la loi."
Tarak Ben Ammar
Président de la société Quinta Communications