Les auteurs français et YouTube viennent de signer un accord permettant de diffuser davantage d’œuvres cinématographiques et télévisuelles sur la plateforme vidéo en France. Les trois sociétés de gestion collectives signataires sont la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimedia) et l’ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques) couvrent un large spectre d’auteurs et créateurs, scénaristes et réalisateurs de fictions et de documentaires, artistes plasticiens, architectes, écrivains, dramaturges... Dès aujourd’hui, les auteurs représentés par ces trois sociétés pourront tirer parti de cet accord avec YouTube : les sociétés d’auteurs dont ils sont membres leur verseront une rémunération lorsque des distributeurs ou des producteurs exploiteront leurs œuvres sur YouTube.
“Cette avancée ouvre de nouvelles opportunités significatives pour nos adhérents”, explique Pascal Rogard, Directeur Général de la SACD. “Dorénavant, les auteurs membres des sociétés d’auteurs françaises recevront une juste rémunération pour l’exploitation de leurs œuvres sur YouTube.” “Cet accord avec YouTube est une bonne nouvelle pour les auteurs et le monde de l'internet. C'est une étape importante. Il marque la reconnaissance claire par les nouveaux opérateurs et les nouvelles plateformes de diffusion de la valeur de la création et de la propriété littéraire et artistique,” déclare Hervé Rony, Directeur Général de la SCAM. “La conclusion d’accords entre les plateformes de partage d’œuvres et les sociétés d’auteurs est une démarche pragmatique permettant, pour les plateformes, de sécuriser les mises en lignes opérées par leurs partenaires et les internautes, et pour les auteurs, de bénéficier de la rémunération qui leur est due pour la diffusion de leurs œuvres”, précise Christiane Ramonbordes, Directeur de l’ADAGP. Des artistes français ont également manifesté leur soutien : "C’est un accord qui permet de concilier le droit d’auteur tel qu’il a été imaginé par Beaumarchais avec le développement et l’utilisation des nouvelles technologies", déclare ainsi le cinéaste Bertrand Tavernier.
Clément Cuyer