AlloCiné Séries : Après "Les Quatre Fantastiques", vous voilà à nouveau dans un rôle de super-héros !
Michael Chiklis : Ce qui est drôle, c’est que j’ai eu droit plusieurs fois à des remarques du genre : "Encore un super-héros ?". Alors qu’on se trouve au sein d’une industrie où l’on en est à la série policière numéro 557 000 et tout le monde dit : "Oh, une autre série policière". Je ne parviens à me souvenir que d'une seule série de super-héros au cours de ces 20 dernières années et les gens continuent de dire : "euh, encore ?". Je pense que c’est un genre très large. Il y a tellement de place pour qu’il grandisse. Regardez le Comic-con – ça pousse comme Vegas. Les gens adorent ce genre et il y a tellement de possibilités, c’est un genre qui saisit l’imagination des gens et qui est excitant. Je suis vraiment heureux de faire une série qui mélange et combine des genres, et c’est – dans son essence même – une série familiale enrobée dans une série policière procédurale, le tout enveloppé dans le genre du super-héros.
A quoi ressemble votre personnage ? Est- ce qu’il est comme Vic Mackey de "The Shield", les pouvoirs en plus ?
Non, pas du tout. Il n'a vraiment rien à voir avec Vic MacKey. Il est héroïque dans l’âme, c’est un homme bien. Il n’y a aucune ambivalence à ce sujet. C’est quelqu'un d'ordinaire, un genre de 'Monsieur tout le monde', et voilà que quelque chose d’extraordinaire lui arrive à lui et sa famille. Pour moi, c’est Parenthood avec des super-pouvoirs, c’est une série bien faite et divertissante, mais rajoutez-y l’élément super-pouvoirs et cela exacerbe toutes les différentes questions que l’on peut poser.
Désiriez-vous jouer un rôle un peu plus léger après avoir joué Vic si longtemps ?
J’imagine que si le miracle se produisait et qu’un script aussi brillamment écrit que The Shield qui se déroule dans un monde totalement différent avec un personnage aussi bien défini que Vic MacKey, atterrissait sur mon bureau, je sauterais dessus. Mais, c’est le genre de personnage que l’on n’a pas vraiment l’occasion de jouer toute une vie. Je suis toujours à la recherche de quelque chose comme ça, mais dans l’absence de quelque chose d’aussi bon, si l'on s'en tient au point de vue du drama pur et dur, je voulais vraiment faire quelque chose qui soit plus léger, qui ait un impact plus large. Parce que, avouons-le, The Shield n’était pas pour tout le monde. Cela ne l’était vraiment pas. Ma fille de 11 ans commence à se demander si je suis vraiment un acteur. Elle me dit :"Papa, tu joues vraiment ?". La réponse courte est "oui". Je voulais donc faire quelque chose de plus léger qui soit regardable par un public plus vaste.
Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles
Traduction : Raphaëlle Raux-Moreau