Le chiffe d'affaires annuel de la société Europacorp détenue par Luc Besson a grimpé de plus de 41,1 % (181,3 millions d’euros) grâce aux ventes engendrées à l’international sur le second semestre, et à l’augmentation du nombre de films distribués en salles - 18 cette année contre 10 sur l’année 2007/2008. Mais la société a également publié des pertes annuelles de 9,8 millions d'euros sur son exercice 2009/2010, dues notamment aux recettes décevantes générées par les films distribués dans les salles françaises. Jean-Julien Baronnet, le directeur général, explique ainsi à l’AFP: "Nous avons certainement sorti trop de films et paradoxalement, des films à petit bugdet nous ont coûté cher. Dix à douze sorties par an, c'est la bonne vitesse de croisière pour nous."
Alors, la faute à qui ? D’abord, au public français qui n’a pas été très friand des films Europacorp cette année. Arthur et la vengeance de Maltazard, dont le coût s’est élevé à 62 millions d’euros, a attiré près de 3,9 millions de spectateurs dans les salles, contre 6,5 millions pour le premier volet. Quant à From Paris With Love, avec John Travolta en tête d'affiche, il s’est bien exporté mais n’a su attirer que 300.000 spectateurs français. Autre signe inquiétant, l’action de la société a vu sa valeur divisée par trois en trois ans à la Bourse de New York…
Europacorp peut toujours parier sur ces quelques futurs projets : Les Petits mouchoirs de Guillaume Canet (en salles le 20 octobre prochain), L' Homme qui voulait vivre sa vie avec Romain Duris (sortie prévue le 3 novembre 2010), Tree of Life (avec Brad Pitt et Sean Penn à l’affiche) et le dernier de la saga Arthur pour redresser la barre.
Juliette Olieu avec AFP