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    Joshua Jackson raconte la saison 2 de "Fringe"

    Joshua Jackson s'est confié à AlloCiné Séries sur la saison 2 de "Fringe" et ses souvenirs de l'époque "Dawson"...

    AlloCiné Séries : Est-ce que Fringe est devenue la série que vous espériez ?

    Joshua Jackson : De manière générale, oui. J'ai toujours vu la série comme un show de science-fiction centré sur les rapports humains avant tout, et c'est ce qu'elle est. Après, c'est une série qui se construit au fur et à mesure et ce qu'elle est vraiment au fond, on ne le saura qu'à la fin. Au tout début, nous avions un peu de mal à trouver le ton de la série. Maintenant nous le tenons et nous l'aimons.

    Quand vous aviez lu le script du pilote, imaginez-vous que la relation entre Peter et son père Walter serait à ce point riche et forte ?

    Honnêtement, tout le mérite revient à John Noble, qui a un talent fou. Il a su rendre son personnage si humain, si touchant... Si la relation entre Peter et Walter fonctionne si bien à l'écran, c'est grâce à lui. Je n'imaginais pas que ce serait si fort non.

    Les sentiments de Peter à l'égard de son père sont très variés, parfois même paradoxaux, il y a de l'amour, de la haine, de l'exaspération...

    Je n'aurais pas dis mieux ! Peter est un grand enfant. Un peu comme moi. Il n'y a personne sur Terre qui ne peut mieux me faire ressentir que je suis encore un gosse que ma mère ! J'ai 31 ans et je m'entends encore lui dire "Mais qu'y a-t-il encore ? J'ai toujours 15 ans ou quoi ?". Eh bien c'est un peu la même dynamique entre Peter et Walter, sauf que c'est souvent Peter l'adulte dans l'histoire ! Et puis ils sont tous les deux très intelligents, il y a une sorte de concurrence entre eux. Peter se rend compte petit à petit qu'il aime son père, et il ne veut pas aimer son père ! Soudain, il devient protecteur vis à vis de lui et curieux de découvrir ses secrets. Il n'a pas voulu ça et pourtant...

    Peter est plus impliqué en saison 2 dans les enquêtes mais c'est toujours Olivia (Anna Torv) qui bénéficie des grosses scènes d'action et qui se sert de son arme. Auriez-vous envie d'en avoir davantage ?

    Non, pas vraiment. Je pense que Peter a toujours cherché à rester en dehors des armes. Il est assez malin pour se sortir des pires situations sans avoir à tirer. J'aime la dynamique comme elle est actuellement. C'est elle la flic.

    Sans spoiler, la saison 2 se déroule-t-elle dans les deux univers à la fois ?

    D'un point de vue physique on va dire, non. Mais d'un point de vue métaphysique, oui ! Il y a des personnages qui sont capables de passer de l'autre coté, comme Olivia per exemple à la fin de la saison 1. Mais c'est extrêmement difficile et ce que nous essayons de faire, ce n'est pas de faciliter cela, car c'est dangereux, mais de le stopper. Il y a quelque chose de très militaire là-dedans. Ce serait un désastre si les deux mondes fusionnaient. Certes, dans cet autre univers le World Trade Center est toujours debout et Kennedy n'a jamais été assassiné mais quand on y pense, c'est aussi un monde où des tas de gens ne sont jamais nés, ou des tas de gens qui s'aiment ne se sont jamais rencontrés... Il n'y a pas de monde parfait de toute façon. La grosse révélation de l'année dernière était au sujet de Peter et du fait qu'il venait en réalité de l'autre dimension. Cette saison, nous expliquons pourquoi et comment. Et nous allons plus loin évidemment en en montrant les conséquences sur le présent.

    Qu'est-ce que ça fait d'être dans une nouvelle série après "Dawson" ? En quoi est-ce différent ?

    Vous savez, on dit qu"un homme ne se baigne jamais dans la même rivière deux fois". Alors au-delà de l'excellent souvenir que je garde de Dawson (mes acolytes, la lieu de tournage, le sujet), c'est une toute autre époque, j'étais un autre homme, je n'étais même pas encore un homme d'ailleurs. J'avais 19 ans quand j'ai commencé à travailler sur la série, j'avais peu d'expérience. Cette série m'a énormément appris. Je comprends maintenant à quel point faire une série est difficile à tous les points de vue. Et j'apprécie d'autant plus la chance que j'ai : faire une première saison, puis deux, puis trois... Je réalise ce que je vis. A l'époque, je ne réalisais pas. C'était génial, j'étais sur mon nuage mais je n'avais pas vraiment les pieds sur terre.

    Y-a-t-il une question que vous aimeriez que je vous pose car les fans de "Fringe" n'ont jamais eu l'occasion de le faire ?

    J'aurais pu répondre à votre question il y a un an, avant que je ne participe au Comic-Con mais aujourd'hui, y ayant participé, j'en suis incapable. Ca m'a beaucoup marqué en fait car j'ai trouvé extraordinaire de me retrouver au milieu de fans de la série passionnés, totalement impliqués dans les intrigues, et échanger avec eux, répondre à leurs questions quand j'avais une réponse à leur donner... C'est une occasion rare. Ca change des longs monologues pendant les interviews ! Alors je n'ai pas de question en particulier qui me vient à l'esprit. Tout ce que j'espère, c'est que les gens contineront à être impliqués comme ils le sont actuellement et que d'autres la découvriront et en tomberont amoureux.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier en Avril 2010 à Los Angeles, traduits de l'anglais par Jean-Maxime Renault

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