La conjoncture économique va faire de nouvelles victimes. Dernier exemple en date : le studio Sony Pictures Entertainment qui s'apprête, selon une information révélée par le quotidien Los Angeles Times, à licencier en mars prochain 450 salariés, soit 6,5% de ses effectifs totaux, ainsi que la fermeture de 100 postes. Dans un mémo interne adressé lundi à ses quelques 6800 salariés, Michael Lynton et Amy Pascal, respectivement PDG et vice-présidente du studio, ont annoncé que ces licenciements toucheraient principalement la division Home Entertainment, autrement dit le département vidéo; ainsi que celui des technologies de l'information. Mais tous les secteurs du studio devraient être affectés à des échelles variables.
Les changements des modes de consommation
Si la conjoncture économique, particulièrement morose, peut expliquer en partie ces licenciements, l'autre élément d'explication fourni par la direction est, de prime abord, moins clair : "ces deux dernières années, l'essor des technologies a profondément bouleversé les modes de consommation, et particulièrement les habitudes d'achats concernant les DVD; ce qui a eu un énorme impact non seulement sur notre société, mais sur toute l'industrie" a déclaré la Vice présidente de Sony Pictures. En termes plus pragmatiques, le piratage est en grande partie responsable du constat dressé par le studio. Le contexte économique, dans lequel les consommateurs rognent de plus en plus sur leurs budgets, incite de moins en moins de personnes à acheter les films en DVD, au profit de téléchargements illégaux et visionnages en Streaming. La qualité sans cesse accrue de la compression vidéo, des codecs et de la bande passante, feraient le reste. Des arguments qui ne manqueront sans doute pas de raviver des feux mal éteints...
Olivier Pallaruelo avec le Los Angeles Times