MISE A JOUR (02/02/10) Alors que la mise en vente du studio par Disney était élevée à 1,5 milliards de dollars, le studio vient de sérieusement revoir le prix de vente à la baisse, en proposant aux acheteurs potentiels de racheter le nom Miramax et son catalogue de plus de 700 films à 700 millions de dollars. Une bonne affaire quand on sait que ce catalogue rapporte chaque année plus de 300 millions de dollars. Si l'on sait déjà que les frères Weinstein ne seraient pas intéressés par cette affaire faute de moyens financiers, le studio Summit Entertainment serait en revanche un candidat potentiel. Affaire à suivre.
Triste nouvelle pour le paysage cinématographique : Miramax Films ferme aujourd’hui ses portes. Fondée en 1979 par les frères Weinstein, la société de production, dont le nom est la combinaison des prénoms (Mira et Max) des parents des deux frères, avait pour objectif majeur de découvrir de nouveaux talents et de distribuer des films indépendants refusés par les majors américaines. C’est grâce à eux que l’on a ainsi pu découvrir de grands noms d'aujourd'hui comme Quentin Tarantino, Steven Soderbergh, Gus Van Sant, Anthony Minghella ou encore Jim Sheridan.
En 1993, le studio avait en partie été acheté par les studios Disney, qui avaient le dernier mot quant aux choix des films distribués et produits. Mais des désaccords entre les frères Weinstein et le directeur de Disney de l’époque, Michael Eisner, sont apparus vers 2004. Après de multiples négociations, les deux entités ont annoncé la fin de leur relation commerciale au profit des studios Disney, qui ont finalement repris possession de la société. Selon la rumeur de l’époque, l’objet de leur désaccord aurait concerné la sortie aux Etats-Unis du film Fahrenheit 9/11 peu de temps avant les élections américaines. Eisner aurait fait pression sur les frères Weinstein pour que Quentin Tarantino, alors Président du Festival de Cannes, remette la Palme d’Or au film de Michael Moore. Reste que leur désaccord a poussé les frères Weinstein a quitter la société pour fonder The Weinstein Company, qui connait elle aussi quelques difficultés aujourd'hui. Les Weinstein ont récemment essayé de racheter le nom de la société, mais la société Disney n’a semble-t-il jamais répondu aux appels. Ayant toujours six projets en attente, Disney espère rapidement pouvoir trouver d’autres distributeurs souhaitant racheter ses films afin de s’en occuper.
Edouard Brane