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    Quand Joe Mantegna traque les "Esprits Criminels"...

    Alors que la cinquième saison bat son plein, le remplaçant de Mandy Patinkin dans la série policière "Esprits Criminels" sur CBS livre son avis sur son personnage et le dur métier de "profiler" qu'il interprète à l'écran.

    Allociné Séries : Quand vous avez rejoint la série "Esprits Criminels", étiez-vous à la recherche d’un "procédural drama" ?

    Joe Mantegna : Je voulais jouer dans une série, et quand j’ai eu l’opportunité de le faire avec une bonne série comme Esprits criminels, j’ai sauté sur l’occasion, absolument.

    Votre personnage, David Rossi, est le fondateur de l’unité. Il était absent et revient en tant que subordonné, sous les ordres de l’agent Aaron Hotchner, joué par Thomas Gibson. Avez-vous hésité à intégrer la série pour jouer un personnage qui n’est pas un leader ?

    Non, pas du tout. C’était prévu. Autrement dit, nous devions en parler dans la série dans laquelle j’avais même une réplique où j’explique à un des représentants du gouvernement que je veux revenir. Je disais "Je ne veux pas revenir pour prendre le contrôle de l’unité. J’ai formé l’homme qui la dirige. Je veux revenir simplement parce que j’en ai envie". Je trouve qu’un "come-back" est plus intéressant car il va devoir s’adapter. Il est de la vieille école. Il a certaines choses à apprendre. Il a raccroché… Il a fondé l’unité, puis l’a quittée, et d’un certain point de vue, il a perdu l’habitude. Avoir un homme plus jeune, plus impliqué à la tête de l’unité comme le personnage de Thomas Gibson fait partie, je pense, de l’ordre des choses. Disons que mon personnage a une certaine responsabilité. Il se doit d’être responsable à n’importe quel moment. Je pense que tout le monde sera satisfait : pour une série dramatique d’une heure, cette cinquième saison est au point au niveau de la créativité.

    Avez-vous travaillé vôtre rôle avec le FBI ?

    Oh, oui, j’ai déjà été à Quantico deux dois.

    Spécialement pour "Esprits Criminels" ?

    Oui, j’ai trainé avec la BAU, la vraie Behavioral Analysis Unit [littéralement l’Unité d’Analyse du Comportement].

    Apprécient-ils la série ?

    Oui, énormément. Pour moi, c’est très important de les représenter de la manière la plus fidèle possible, donc comme je l’ai dit, les deux dernières années, entre chaque saison, je suis allé à Quantico, en Virginie pour être avec eux.

    Quand vous étiez là-bas, avez-vous découvert quelque chose en particulier pour jouer Rossi qui vous semble essentiel ?

    Simplement que nous avons de la chance d’avoir des gens si impliqués, je crois que c’est le mot juste. Ils ont de sacrés locaux là-bas et il faut voir ce qu’ils ont accompli en une génération. Nous avons de la chance de les avoir, parce qu’il se passe beaucoup de choses horribles.

    Vous avez joué dans "Redbelt", le film de David Mamet sur Hollywood et les arts martiaux, pendant l’un de vos breaks. Comment était-ce ?

    Eh bien, pour moi, travailler avec David Mamet est un retour aux sources. Nous nous connaissons depuis trente ans, donc c’est toujours un plaisir de travailler avec lui, quelque soient la forme ou le fond du projet.

    Mamet a la réputation de s’y connaître en arts martiaux. C’est quelque chose qui vous intéresse aussi ?

    J’aime bien le regarder (rires). Non, David est un peu plus "action man" que moi. J’ai toute l’action dont j’ai besoin dans la série. David est un auteur. Il a besoin de s’exprimer en dehors de son travail. Le mien consiste à enfoncer des portes et sauter sur des gens, des choses dans le genre, donc…

    Votre prédécesseur dans "Esprits Criminels", Mandy Patinkin, a fait savoir qu’il était trop affecté par le caractère sombre des épisodes. Vous êtes vous déjà trouvé dans cette situation ?

    Non, pas du tout. Encore une fois, il y a des gens dont c’est le métier, qui le font en vrai, donc comment pourrais-je être affecté par une série qui traite de ce genre de choses ? Quand je baisse le regard sur un corps ou autre, je sais que c’est du faux sang ou un bras en plastique, ou quelque chose dans le genre. Il y a des gens qui font vraiment ce métier, donc pour moi, être moralement atteint par la représentation fictive d’un tel métier est un peu une insulte envers ce qu’ils font, si vous voyez ce que je veux dire. Je respecte le fait qu’ils fassent cela pour vivre, donc au lieu d’en être affecté, je suis fier de présenter ce genre de métier et j’espère montrer à quel point c’est difficile et l’importance [d’avoir des gens qui font cela dans la vraie vie].

    "Esprits Criminels" a accueilli des invités de marque récemment. Viennent-ils parce qu’ils aiment la série ou parce qu’ils affirment "Nous voulons travailler avec Joe Mantegna" ?

    (Rires) Je ne sais pas. Il faudrait leur poser la question mais je suis ravi de leur présence. Quelqu’un doit bien m’aimer "là-haut". Je suis béni de pouvoir être là et faire un interview. Cela montre que tout fonctionne bien.

    Traduction : William Beaudenon

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