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    Philippe Lefèbvre nous présente "Le Siffleur" !

    Acteur puis scénariste, Philippe Lefèbvre passe aujourd'hui derrière la caméra avec "Le Siffleur", une comédie policière tournée sur la Côte d'Azur, et qu'il nous a présentée lors du dernier Festival de Cannes.

    Allociné : Qu’est-ce qui vous a poussé à passer derrière la caméra pour la première fois ?

    Philippe Lefebvre : Cette envie de raconter des histoires finalement. Quand on est acteur, on se fond dans l’univers d’un autre pour raconter une seule et même histoire. En tant que scénariste aussi. Ce qui m’a poussé à passer derrière la caméra, c’était pas une frustration de scénariste qui en a marre de voir ses scénarios maltraités par d’autres réalisateurs - surtout que j’ai été un scénariste plutôt heureux - mais d’abord le sujet. Je savais que j’avais envie de passer à la réalisation, mais pas de faire un film pour faire un film. Vu l’investissement et le boulot que ça représente, je cherchais un sujet qui me tienne assez à cœur pour que j’y consacre deux ans de ma vie. Et j’ai donc eu la chance que François Berléand me parle d’un roman de Laurent Chalumeau qui s’appelle "Maurice le Siffleur" : d’abord parce que c’était une comédie et que j’avais envie de commencer par-là ; puis parce que c’est une comédie de personnages, avec une galerie assez incroyable ; et enfin parce qu’il y avait un univers et un lieu très marqué, la Côte d’Azur, mais hors-saison, donc vu par ceux qui y habitent.

    Le fait d’avoir participé aux films réalisés par Guillaume Canet ("Mon idole" et "Ne le dis à personne") et Gilles Lellouche ("Narco") a pu vous influencer ?

    Peut-être inconsciemment, mais c’est surtout eux qui m’ont poussé à accepter l’expérience que m’a proposée le producteur Alain Attal.

    Est-ce qu’ils vous ont donné des conseils ?

    Pendant le tournage, non, mais je leur ai montré des versions de montage, dont une qui a été particulièrement riche d’enseignements avec Guillaume [Canet, ndlr].

    A quel sujet ?

    En gros, y avait une scène dont je n’étais pas très fier et Guillaume m’a dit de la couper. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas, à cause de l’histoire, et lui m’a dit : "Coupe-là ! Pourquoi tu vas montrer une scène dont t’es pas fier et qui, je peux te l’avouer, est complètement ratée ?" On a donc discuté et il m’a vraiment poussé à me libérer des images que j’ai tournées, ce qui est bien vu qu’à un moment, on ne sait plus trop si elles doivent absolument être dans le film ou non. C’est pour ça qu’un regard extérieur a été très enrichissant.

    Est-ce que vous avez fait beaucoup de changements par rapport au roman de Laurent Chalumeau ?

    Pas énormément. Si j’ai choisi de m’y atteler, c’est notamment parce qu’il y avait une construction très cinématographique, des personnages et un univers très forts. En fait j’ai surtout condensé ce roman de 300 pages en un film d’1h30, parce que je voulais que ce soit une comédie assez speed.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Cannes le 17 mai 2009.

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