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    La retrospective "Singapour, Malaisie : Le Cinéma ! » au Centre Pompidou !

    Le Centre Pompidou invite le public, jusqu'au 1er mars 2010, à découvrir une magnifique rétrospective de 55 films signés par 50 cinéastes de Singapour et de Malaisie. Une occasion unique pour découvrir un cinéma en pleine renaissance à l’heure de l’apparition du numérique.

    Le Centre Pompidou continue de nous émerveiller. Après avoir rendu hommage à de grands cinéastes comme Werner Herzog et Guy Maddin, le musée contemporain a choisi en cette fin d’année et pour commencer 2010 d’organiser une retrospective consacrée à deux pays de l’Asie du Sud-Est: Singapour et la Malaisie. Intitulée Singapour, Malaisie : le Cinéma !, cette manifestation qui se tient du 16 décembre 2009 au 1er mars 2010 est donc une occasion en or de (re)découvrir les œuvres du plus connu des cinéastes singapourien, Eric Khoo, mais aussi d’autres réalisateurs en activité tels Kelvin Tong et Jack Neo. Autres grandes surprises, une rétrospective dédiée aux immenses studios de cinéma Cathay-Keris et Shaw ainsi que les films de la célèbre icône P. Ramlee. Comme l’annonce l’organisatrice du festival et responsable des Cinémas du Centre Pompidou, Sylvie Pras : "Il y a urgence à découvrir les rythmes et les mythes de cette cinématographie inédite, autant de nécessité à se plonger dans son passé récent à travers les héros et les meilleurs films de genre qui l’ont nourrie, tous inédits en Europe pour le moment. Bien plus qu’un voyage, "Singapour, Malaisie : le cinéma !" est une rencontre, plurielle, de celles qui bâtissent notre regard et notre compréhension du monde vers un ailleurs appelé demain."

    Des premiers studios malaisiens à l'émergence du cinéma singapourien

    L’histoire des studios malaisiens commence à Singapour en 1947 avec la Maly Film Production, suivie de l’apparition de son grand concurrent, la Cathay-Keris. La guerre des films est alors ouverte est plus de 300 films sont réalisés en 20 ans. Manquant cruellement de cinéastes malaisiens, les studios n’hésitent pas à faire appel à des réalisateurs indiens, montrant ainsi la diversité des sujets, à l’image de la population malaisienne issue de peuples, de langues et de confessions différentes. A partir de 1955 apparraissent les premiers grands réalisateurs malaisiens à l’image de P. Ramlee. Mais après l’effondrement de studios et l’indépendance de Singapour, c’est toute l’industrie qui se déplace petit à petit à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie. Délaissée par l’industrie cinématographique, Singapour ne produira aucun grand film jusqu’à l’apparition dans les années 90 d’une nouvelle génération de cinéastes, avec en tête de liste le jeune Eric Khoo. Depuis 2000 et grâce à un grand soutien public, de nombreux cinéastes singapouriens font leur apparition malgré une censure imposée. Les révolutions technologiques permettent cependant aujourd’hui aux deux peuples de s’imposer grâce à, comme le décrit Sylvie Parr "la légèreté des nouveaux moyens de prises de vues, mue par le talent d’une jeune génération prolifique autant que solidaire, sous-tendue par un contexte social multiethnique, une histoire dense et un présent politique complexe."

    La bande-annonce de la rétrospective :

    Edouard Brane

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