AlloCiné : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Roby Schinasi : J'ai joué dans pas mal de séries : Sous le soleil, Plus belle la vie ou Joséphine, ange gardien. J'ai vingt-et-un ans et j'ai commencé ce métier il y a un an et demi dans un court-métrage produit par Arte (ndlr : Un ange passe). La comédie était un rêve de gamin. Je vivais à Aix-en-Provence et c'était assez compliqué de travailler là-bas alors je suis parti à Paris. Mon père voulait à tout prix que j'ai un bagage, donc j'ai fait une école de commerce mais je vomissais le matin car j'étais très stressé. J'ai très vite arrêté l'école.
"L'internat", c'est une série pour tous ?
C'est une série qui peut toucher tous les âges. C'est un univers "fantastique-rationnel". Le casting très large du point de vue de l'âge permet à tous les spectateurs de s'identifier plus facilement à un personnage. Ils sont d'ailleurs très différents avec une histoire et un passé bien définis.
Comment s'est passé le tournage ?
Super bien. Nous avons commencé en avril-mai pour terminer début septembre. C'est le tournage le plus sympa auquel j'ai participé. Il y avait une bonne ambiance, tout le monde était détendu. Il n'y avait aucune tension entre les techniciens et les comédiens et ça devrait se voir à l'écran, c'est l'impression que j'ai eue du moins.
Et la différence générationnelle ?
Les "anciens" donnaient des conseils, Guillaume Cramoisan et Bernadette Lafont nous aidaient quand c'était nécessaire. Nous [les jeunes acteurs] allions les voir pour les scènes importantes, quand on devait dégager une certaine émotion. Ils étaient toujours là pour nous soutenir. Guillaume Cramoisan est très marrant sur un tournage : il jouait de la guitare, mettait une très bonne ambiance et nous appellait même "ma poule" !
Comment avez-vous préparé le rôle ?
J'ai lu le scénario quinze fois et j'ai beaucoup parlé au producteur Jean-Benoît Gillig. Il m'a guidé dans l'orientation du personnage, où l'amener, comment il doit être, son passé, ainsi que le réalisateur Bruno Garcia, qui est un très bon directeur d'acteurs.
Vous êtes-vous inspiré de la série originale ?
Un petit peu. Ça y ressemble beaucoup même si pas mal de choses ont changé, comme l'intrigue.
Quels sont vos rapports avec Nova-Luna Castano, la jeune fille qui joue votre petite soeur ?
C'est très facile de jouer avec elle car on est tout de suite ému par sa façon de jouer, par son visage. Et comme j'ai un petit frère de onze ans, je sais ce que c'est.
Thomas, votre personnage, vous ressemble-t-il ?
Non, pas vraiment, même si je suis un peu bagarreur. Il a beaucoup de recul, il est très mature et réflechit toujours avant d'agir contrairement à moi. À l'école, on m'a viré plusieurs fois et j'ai fini dans une boîte à bac...
Racontez-nous un moment qui vous a marqué sur le tournage...
Un fou-rire en plateau : dans une scène où l'on me bande le torse à l'infirmerie, Guillaume Cramoisan, qui devait entrer dans la pièce, avait la semelle de sa chaussure décollée et s'amusait avec les techniciens à mettre du saucisson ou des cigarettes au bout. Le cadrage est fait de telle sorte qu'on ne voit pas ses pieds, mais quand il entrait dans la pièce, moi je ne voyais que ça ! Je rigolais tellement que dans la prise qui a été gardée, quand je dis "J'ai rien d'autre à ajouter", je n'articule presque pas parce que j'avais très envie de rire...
Qu'est-ce que vous vous êtes dit en lisant le scénario ?
Woah ! (sic) J'ai adoré. J'ai trouvé ça très bien écrit, on m'avait parlé de mon personnage, et j'adorais les répliques qui étaient beaucoup plus pertinentes que certains scénarios que j'ai pu recevoir...
Y a-t-il des séries que vous regardez ?
Californication, Skins, Heroes et Grey's Anatomy, parce que c'est très bien écrit, bien joué et on accroche vite. À partir du moment où on a envie de voir la suite...
Avez-vous des projets pour la suite ?
Je vais jouer dans La nouvelle Maud (TV) sur France 3, faire une apparition dans Les Bleus : Premiers pas dans la police sur M6 et aussi dans Section de recherches pour TF1.
Propos recueillis par William Beaudenon