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    "Partir" : rencontre avec Kristin Scott Thomas

    Du film qui l'a fait connaître à sa récente nomination au César de la Meilleur Actrice, Kristin Scott Thomas revient sur les points (et les films) marquants de sa carrière, à l'occasion de la sortie de "Partir".

    Partir

    Réalisateur : Catherine Corsini

    L'année : 2009

    Son rôle : Suzanne

    Ses partenaires : Sergi López, Yvan Attal...

    Tout sur le film

    Son point de vue

    "Un très beau rôle où je me montre réellement pour la première fois ! Pour une fois je joue une femme qui ne cache rien, qui montre tout et qui explose. Une femme qui est amoureuse et qui a envie de montrer et d'accomplir cet amour. Dans tous mes autres rôles, surtout dans les drames, il y a toujours eu un secret, j'ai souvent joué dans la retenue, là je me cache plus, enfin! Ce qu'on raconte avec Partir, c'est le désir physique, et comment s'échapper à une relation étouffante et néfaste aussi. Beaucoup de gens ont vécu cela dans leur vie d'une manière ou d'une autre."

    Le point de départ

    "Avec Catherine on avait décidé de faire ce film depuis un bon moment. Elle avait envie de raconter cette histoire, on s'est rencontré, elle m'a fait lire le scénario, m'a raconté ce qu'elle voulait faire, et j'ai trouvé le scénario vraiment bien. Je me suis dit que j'avais envie de jouer ce rôle. Je lui ai dit que si elle pensait que j'en étais capable, il fallait qu'on le fasse. J'étais pas sûr après tous ces rôles de femmes voilées, de réussir à jouer une femme qui tout à coup se révèle, j'étais pas sûr d'être capable."

    Ses deux partenaires masculins ...

    "Sergi López, c'est un acteur que j'apprécie beaucoup ! Il n'est pas du tout cérébral, il est très physique et j'adore ça ! Yvan Attal c'est le contraire. C'est très dans la tête il parle beaucoup. Il fait exactement ce qu'on lui demande. Et puis, C'est marrant parce que quand on le voit à l'écran, on se rend compte qu'il y a une finesse dans son jeu, une certaine subtilité."

    Les scènes d'amour...

    "Les scènes d'amour c'est inconfortable... gênant, il faut faire abstraction, oublier les personnes qui vous regardent, qui sont autour. Mais j'ai été très soutenue. C'est un travail d'équipe un film, on est pas dans son coin à le faire tout seul. Et puis c'était une équipe de femmes, à la caméra et à la réalisation. Il y a avait comme un comité de soutien ! Mais c'est très difficile et fatigant les scènes d'amour, parce qu'on a pas envi de se révéler soi même, donc on se protège et on essaye de garder son intimité. C'est dur !"

    Les scènes de violences...

    "Mais c'est pareil pour les scènes de fortes violences physiques ! La scène avec Yvan Attal où l'on se frappe, on en est sortit tous les deux cassé. Bien sûr on se faisait pas vraiment mal, tout cela était très chorégraphié, exagéré. On s'en est sorti (surtout moi), avec deux ou trois bleus tout au plus. Mais émotionnellement, c'était épouvantable ! On était tout les deux dans un état d'esprit effroyable."

    Une belle équipe...

    "Sur ce film, on avait une équipe, on dinait tous les soirs ensemble, on était très soudé ! Mais c'est grâce à Catherine ça ! Catherine c'est comme un capitaine de bateau, tout le monde se met autour d'elle, c'était vraiment elle le coeur du projet... elle est incroyable cette femme ! Bien que c'était difficile, et j'ai dit partout que c'était difficile, mais c'était joyeusement difficile, il y avait des bagarres, des engueulades, des rires... je pense que cela a aidé au film, enfin j'espère !"

    Propos recueillis par Flora Zaghini à Paris le 24 juin 2009

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