La bio commentée de Sandrine Kiberlain :
La bio Allocine :
Fille de restaurateurs, Sandrine Kiberlain, enfant solitaire qui aime faire rire son entourage, est très tôt attirée par la comédie. Lycéenne, elle parle de ce désir à Francis Huster, qui lui propose de venir observer le travail des élèves du Cours Florent. Le bac en poche, elle y sera admise en classe libre. Elle intègre ensuite le Conservatoire (en ayant passé des scènes du Cid et de...Annie Hall) avec pour prof Daniel Mesguich. Au cinéma, après plusieurs apparitions (dès Cours privé en 1986), elle décroche le rôle d'une call girl dans Les Patriotes de Rochant, prestation qui lui vaut une nomination au César du Meilleur espoir en 1995.
Sollicitée par les jeunes réalisatrices, de Sophie Fillières à Laurence Ferreira Barbosa en passant par Pascale Bailly, l'actrice rencontre bientôt une autre cinéaste prometteuse, Laetitia Masson, qui lui offre le rôle principal de son premier long métrage, En avoir (ou pas). Tâches de rousseur et allure gauche, Kiberlain y campe Alice, ouvrière à la recherche de l'amour et d'une place dans la société, avec à la clé un César du Meilleur espoir en 1996 (après le Prix Romy-Schneider en 1995). Une belle complicité se noue avec la réalisatrice, qui écrira pour elle deux personnages de femme en quête d'identité, dans A vendre (1998) puis Love me. Entretemps, Sandrine Kiberlain a confirmé son talent en participant à des projets aussi variés que Un héros très discret d'Audiard ou le film en costumes Beaumarchais.
Cleptomane traitée par l'hypnose dans Le Septième Ciel de Jacquot (aux côtés de Vincent Lindon, alors son compagnon), elle est à l'affiche de comédies lacaniennes dans lesquelles son authenticité et son sens du rythme font merveille (Rien sur Robert, C'est le bouquet !) et se délecte à dire du Guitry (Quadrille) ou du Marivaux (La Fausse Suivante). Fille de Piccoli dans le drame Tout va bien, on s'en va, elle incarne une mère tourmentée dans Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller (2001), mais brille aussi dans la comédie raffinée, celle de Jolivet, Rapp ou Salvadori (Après vous...).
Après avoir fait en 2005 des débuts remarqués dans la chanson, elle revient au cinéma en 2006 avec deux films très ancrés dans la société contemporaine, Très bien, merci et La Vie d'artiste. Adepte de l'autodérision, Sandrine Kiberlain campe une attachante godiche dans Romaine par moins 30, comédie sortie en 2009, année chargée puisqu'elle est aussi à l'affiche de deux adaptations littéraires, Mademoiselle Chambon (qui marque ses retrouvailles avec Vincent Lindon et Le Petit Nicolas.
Propos recueillis par Julien Dokhan le 21 avril 2009 - Image et montage : Sara Olaciregui