L'acteur d'origine mexicaine Ricardo Montalban, immortalisé par son rôle de Monsieur Roarke dans L'Ile Fantastique, a rendu son dernier souffle ce mercredi à Los Angeles à l'âge de 88 ans. De santé fragile depuis plusieurs années, il est décédé à son domicile, selon le conseiller municipal Eric Garcetti.
Ricardo Montalban avait à son actif plus d'une douzaine de films, de multiples représentations à Broadway et de nombreuses séries télévisées. Prêtant son visage et sa voix pour des publicités, il est devenu une icône de la culture populaire en vantant notamment les mérites des véhicules de la marque Chrysler. Né en 1920 à Mexico, l'acteur était un fervent défenseur de la cause des Latinos.
A son arrivée aux Etats-Unis, Ricardo Montalban s'installe à New York où il fait ses débuts sur les planches. Au cinéma, il fait ses premières armes dans de nombreuses productions mexicaines. Sous contrat avec la MGM, il donne la réplique à Esther Williams et Cyd Charisse en 1947 dans Fiesta. Il enchaîne avec des rôles de latin lovers dans des films tels que Neptune's Daughter, Le Pirate noir ou Sombrero. Une fois libéré de son contrat, il tourne plusieurs longs métrages et apparaît régulièrement à la télévision dans des séries à succès comme Bonanza, Star Trek ou Hawaï Police d'état. En 1978, il reçoit un Emmy Awards pour sa prestation dans la mini-série La Conquête de l'Ouest. Il est alors depuis un an la vedette de L'Ile Fantastique, l'une des séries cultes d'Aaron Spelling. Il y joue Mr Roarke, qui réalise avec l'aide de son fidèle compagnon Tatoo, les voeux les plus fous des invités de son île fantastique. Un rôle qu'il tient jusqu'en 1984 ! En 1982, il redevient Khan dans le 2ème long métrage Star Trek II : La colère de Khan. Et il tient un rôle régulier dans le spin-off de Dynastie, Les Colby. Dans les dernières années, il prête surtout sa voix dans des productions comme Kim Possible, Dora l'Exploratrice ou Lucas, fourmi malgré lui. Ricardo Montalban laisse derrière lui quatre enfants, deux garçons et deux filles.
Thomas Destouches et Pascal Muscarnera avec Associated Press