Le Palais de Justice de Paris a rendu son verdict. Il a débouté l'ancien imprésario de Coluche, Paul Lederman, rendant ainsi possible la sortie en salles ce mercredi 15 octobre de Coluche, l'histoire d'un mec. La juge des référés Véronique Renard a jugé la "mesure exceptionnelle" qu'il sollicitait "mal fondée", le condamnant dans la foulée à verser 3 000 euros de frais de justice à chacune des trois sociétés de production assignées : Cipango, Studio 37 et France 2 Cinéma. Dans son ordonnance, elle a considéré que l'expression "l'histoire d'un mec" constituait "une locution d'usage familier" et a estimé qu'il n'existait pas de "risque de confusion" entre le sketch de 10 minutes créé en 1974 - et protégé par les droits d'auteur - et le film sur la candidature de l'humoriste aux élections présidentielles de 1981.
Paul Lederman s'est dit atterré par cette décision. "Antoine de Caunes n'a pas le droit d'utiliser l'expression "L'histoire d'un mec" pour ne raconter que quelques mois de la vie de Coluche et le faire passer pour un être immonde, a-t-il réagi. Ce film est une véritable trahison par rapport à ce qu'était Coluche. C'était un artiste d'exception et c'est ce qui m'importe à moi". Dès la mise à disposition du délibéré, l'avocat de Paul Lederman, Me Louis de Gaulle, est parti interjeter appel de cette décision. Selon l'avocate de la partie adverse, Me Isabelle Wekstein, une audience d'appel pourrait avoir lieu dès cet après-midi. Mais, "quoi qu'il arrive, affirmait-elle, le film sort demain car, même s'il y a une décision inverse, il y a toujours un délai qui est accordé pour effectuer les modifications, à partir de la notification" de la décision.
Guillaume Martin avec AFP