Je pensais à lui depuis longtemps, bien avant le projet Mesrine (1). C'était un peu mon idole chez les acteurs français, l'acteur avec lequel je rêvais de travailler depuis toujours. Je savais qu'un jour ou l'autre on finirait par trouver quelque chose. Il a une énergie, une modestie, et surtout un naturel, une volonté de réfléchir à chaque scène... Il fait tout un travail sur la moindre phrase. Sur Inju, on a poussé ça jusqu'au délire : il fallait que tout soit parfait pour lui comme pour moi. On a amélioré des choses au doublage sur des détails infimes. J'avais fait le même genre de travail avec Jeremy Irons sur Le Mystère von Bulow.
(1) Au départ, c'est Barbet Schroeder qui devait réaliser le film sur le célèbre truand produit par Thomas Langmann. Benoît Magimel avait alors été pressenti.