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    Mélanie Maudran, héroïne de l'été !

    Entre romance et évasion, l'interprète d'Aline Boissières dévoile les couleurs de la nouvelle saga d'été de France 2, "Terre de Lumière"...

    Voir notre interview de Mélanie Maudran

    AlloCiné : Pourriez-vous nous présenter "Terre de lumière", la nouvelle saga d'été ?

    Mélanie Maudran : Terre de Lumière est un film d'époque qui se déroule dans les années 30. Ça retrace en fait une période assez étendue, des années 30 jusqu'à 1945. C'est sur fond historique avec la Guerre évidemment, et le Maroc, qui était sous Protectorat à l'époque.

    C'est l'histoire d'une paysanne, Aline Boissières. Quand le film commence, elle est très jeune, elle a 18 ans et elle tombe éperdument amoureuse d'un soldat qui passe dans son village le soir du 14 juillet. C'est une rencontre qui va déterminer tout le cours de sa vie puisqu'il va repartir et être prétendu mort. Mais elle n'y croira jamais. Elle va passer des années à essayer de le retrouver. Il s'agit un résumé global, parce qu'évidemment il y a beaucoup de personnages : Philippe Lefebvre, qui joue le frère d'Aline, Valérie Mairesse, la tante, Florence Thomassin, un personnage qu'elle rencontre au Maroc, Alexis Michalik, qui joue le fameux soldat, Dominique Guillo, qui est un instituteur. Il y a un très beau casting, et parler de cette histoire d'amour est un peu réduire l'histoire de Terre de Lumière parce qu'il s'y passe plein de choses. Il y a des meurtres autour de cette femme qui sont assez étranges. Et les décors somptueux du Maroc donnent un côté film d'époque. On a tourné aussi dans le Sud de la France, ce qui fait de belles images. Ce n'est pas quelque chose qu'on a déjà vu, en tout cas avec les fameux codes dont on parle souvent de la saga d'été. Il n'y a pas ici de secret de famille. Certes, on y retrouve une histoire d'amour, mais c'est avant tout 15 ans de vie, le destin d'une femme. Je ne peux pas vraiment parler de road-movie mais on voit beaucoup de pays.

    Comment décririez-vous Aline ?

    Avec tout ce qu'elle fait pour retrouver l'homme qu'elle aime, Aline est quelqu'un d'assez déterminé. C'est une femme courageuse. Elle vit à une époque et dans des conditions qui ne sont pas évidentes. Paysanne, elle est très pauvre. Elle est perçue bizarrement par les gens du village parce qu'elle n'a besoin de personne, enfin c'est ce qu'elle prétend, et elle est assez sauvage, libre. A l'époque, les femmes n'avaient pas les mêmes conditions qu'aujourd'hui, et elle dénotait dans ce paysage-là. C'est une passionnée, elle va jusqu'au bout de son histoire, elle traverse beaucoup de choses et elle tient debout jusqu'à la fin. C'est quelqu'un d'assez solide !

    Il y a quelque chose de très moderne, de très nouveau chez cette femme. Il est vrai qu'elle est assez émancipée. Elle prend sa vie à bras-le-corps, elle décide de partir seule au Maroc avec 5 enfants, dont quelques-uns qui ne sont pas les siens - enfin, ça vous le découvrirez dans l'histoire. Ce sont des choses qui n'étaient pas très fréquentes à mon avis pour une femme de bouleverser les codes comme ça, de partir, de tenir tête aux hommes, de se considérer d'ailleurs comme égale à eux. Elle n'a aucun des complexes qu'on voulait nous faire avoir à l'époque en tant que femme. C'est une femme qui va de l'avant et qui n'en que faire de ce que peuvent penser les autres.

    Tout tourne autour de votre personnage dans "Terre de lumière". Le rythme devait être éprouvant, non ?

    C'était très très très intense. Quatre mois et demi de tournage non-stop ! Je suis restée 3 mois au Maroc sans revenir, sans mettre un pied en France. C'était difficile parce qu'on est loin de sa famille, de ses proches. Et en même temps, c'est aussi la loi d'un tournage, surtout quand on a un rôle important. On est dedans, on est dans un autre monde, on est dans le personnage complètement. C'est une aventure que j'ai vécue à 1000%. C'était une immersion totale. Pour le tournage à l'étranger, l'équipe était en majorité marocaine. Ce qui nous a permis de créer des liens formidables avec les Marocains. C'était une aventure incroyable ! Tout le monde était assez solidaire dans les coups durs, lorsque des imprévus nous tombaient dessus, que ce soient les intempéries ou des problèmes techniques. Il y avait une exigence commune qui était assez touchante aussi bien de la part de l'équipe française que marocaine.

    Le contexte historique est-il réellement important dans "Terre de Lumière" ?

    Il y a un réel fond historique. C'est-à-dire que les décisions importantes de la vie d'Aline ont un rapport direct avec le cours de l'histoire, avec la Guerre, ce qu'il se passe au Maroc. Philippe Lefebvre est dans la politique. C'est un paysan qui a énormément d'ambition et qui va être prêt à retourner sa veste pour accéder au pouvoir. Il y a des références politiques et un vrai rapport avec l'Histoire.

    Comment gère-t-on la pression et les responsabilités qui vont avec ?

    Il vaut mieux éviter d'y penser parfois (rires). Il faut arriver prêt en sachant dans quoi on met les pieds, avec la responsabilité qu'on a quand on nous confie un rôle important sur 4 épisodes de 90 minutes, un rôle aussi dense que celui-ci en plus. C'est l'envie qui surpasse tout le reste. Evidemment, il y a une forme de pression, on est tout le temps en train de se remettre en question, de se dire " est-ce que je prends le bon chemin par rapport à mon personnage ? Est-ce que je vais arriver à aller jusqu'au bout ?" Mais c'était un tel bonheur de jouer ce personnage avec mes partenaires de tous les jours et le réalisateur Stephane Kurc, ainsi que les décors incroyables du Maroc, que tout ça est vite effacé.

    Avec Alexis Michalik, avez-vous travaillé pour que votre histoire d'amour fonctionne à l'écran ?

    Il se trouve qu'avec Alexis, nous nous connaissions déjà. Nous avions fait, il y a très longtemps, un stage de théâtre en anglais. On avait bossé ensemble pendant un mois et demi pour se retrouver à faire des exercices assez particuliers (rires) qui nous entraînaient parfois dans l'intimité au niveau du jeu. Et ça n'a pas été compliqué de se retrouver et de bien s'entendre sur le tournage de Terre de Lumière.

    Quelles sont les séries TV d'hier et d'aujourd'hui qui vous ont le plus marquées ?

    Plus jeune, je n'ai pas échappé à La Petite maison dans la prairie. J'adorais les Drôles de dames aussi. Dans ce qui se fait en ce moment, je suis complètement accro... Il faut dire que quand je commence, je me fais une saison complète en deux nuits. J'ai regardé Lost, 24 heures chrono, Sex & the City. Avant ça, j'étais fan de Friends. Je suis très séries américaines, j'adore ça ! Je suis fascinée par l'imagination des scénaristes, notamment Lost dont j'ai regardé la dernière saison il n'y a pas si longtemps. Je ne sais absolument pas où ça va, mais je trouve ça incroyable d'aller chercher autant de choses. Et je trouve généralement les acteurs très très bons dans ce genre de séries.

    Propos recueillis par Benoît Gonnot et Pascal Muscarnera

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