Lionel, vous reprenez le rôle de Mathias Mlekuz. Comment êtes-vous arrivé dans l'aventure et comment avez-vous préparé le rôle sachant que vous remplaciez un des acteurs emblématiques de la série ?
Lionel Abelanski : Benoît Cohen m'a téléphoné un jour et m'a expliqué la situation. J'avais déjà un avis favorable sur lui de par ses films même si je ne connaissais pas la série. Nous nous sommes rencontrés deux-trois mois avant le tournage. Benoît m'a dit d'entrée qu'il ne souhaitait pas que l'on imite Mathias, qui avait une forte personnalité. Ce n'était pas dans son intérêt de prendre un acteur qui lui ressemblait vaguement. Par la suite, j'ai été accueilli chaleureusement par tous. Je connaissais un peu les comédiens parce qu'on est de la même génération. J'avais même déjà travaillé avec certains d'eux.
C'est votre premier rôle dans une série ?
Lionel Abelanski : Pas vraiment non, j'ai commencé en 1990. Je jouais le rôle d'un policier en uniforme avec Daniel Milgram dans Placé en garde à vue. Serge Lama tenait la tête d'affiche.
Benoît, comment avez-vous appréhendé la mise en scène ? Le tournage avec des jumeaux (ndlr : Arnaud et Hervé, interprétés par Lionel Abelanski) impose-t-il des contraintes ?
Benoît Cohen : C'est amusant parce que la personne sacrifiée sur un téléfilm ou une série est le réalisateur. Au niveau de la mise en scène, c'est plus basique et plus simple que pour le cinéma. On n'a ni le temps de placer les travellings ni le temps de faire de la mise en scène au niveau du découpage de départ. En revanche, je me suis retrouvé dans un timing proche du cinéma dès qu'on traitait des jumeaux parce qu'on avait prévu les changements de costumes, de maquillage dans le plan de travail... Il fallait souvent opérer un split-screen qui demande une installation assez compliquée se rapprochant du cinéma.
En parlant de split-screen, il y en a un à la fin de chaque épisode de "Nos enfants chéris". Est-ce une référence à "24 heures chrono" ?
Benoît Cohen : C'est la seule série que j'ai vue alors du coup je m'en suis inspirée (rires). J'aimais bien l'idée de faire un petit point sur les personnages à la fin de chaque épisode.
Si troisième saison il y a, quelle destination vous plairait pour le tournage ?
Romane Bohringer : Le Sahara peut-être, ça serait marrant. Dans un désert, face à soi-même...
Quelles sont vos séries préférées ?
Eléonore Pourriat : Je n'ai pas la télé et je ne regarde pas du tout de série... Quand on a commencé à écrire, on s'est dit qu'il fallait peut-être en regarder quelques-unes. J'ai vu un épisode de Desperate Housewives et j'ai arrêté de peur que ça ne bride mon imaginaire.
Romane Bohringer : Je regarde très peu de séries à cause de mon emploi du temps. Certes, j'ai été étonnée et séduite par Engrenages. J'aime bien Dr House et Friends.
Lionel Abelanski : Je ne regarde pas beaucoup de séries non plus. Je suis fan d'Engrenages. J'aime beaucoup 24 heures chrono et Les Soprano. J'ai aussi eu une période Prison Break et Weeds.
Benoît Cohen : Je ne regarde jamais la télé. Mais je vais au cinéma...
Quels sont vos projets ?
Eléonore Pourriat : Là, c'est vrai qu'on n'est pas en train d'écrire la saison 3 mais cela ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas. Benoît et moi sommes en train d'écrire un film. On reprend le système des tables rondes d'auteurs qu'on a adopté en écrivant la série pour établir un séquencier, une arche. On est 5 auteurs. L'histoire tourne autour des sans-papiers et le tournage est prévu en 2009.
Romane Bohringer : Des vacances ! Il y a Le Bal des actrices de Maïwenn qui sort en décembre.
Lionel Abelanski : J'ai tourné dans Safari de Olivier Baroux avec Kad Merad qui sortira 1er avril 2009. Et là, je vais tourner avec Radu Mihaileanu avec qui j'avais collaboré dans Train de vie et puis je vais jouer au Petit théâtre de Paris avec Serge Hazanavicius.
Si vous deviez décrire la saison 2 en un seul mot, ce serait lequel ?
Eléonore Pourriat : Une explosion !
Propos recueillis par Mehdi Omaïs