Mia Farrow dans Alice (1991)
Mia Farrow, c'est une comédienne qui m'inspire beaucoup aussi. Je la trouve drôle, avec beaucoup d'humour sur elle-même, très vraie, très profonde. J'adore tout le travail qu'elle a fait avec Woody Allen. Ca fait partie des films que j'aime le plus en tant que personne et qui m'inspirent le plus pour travailler. Au début, un peu comme pour Opening Night, je n'osais pas revoir cette scène où son amoureux réapparait, dans Alice. Mais à un moment, Noémie [Lvovsky, coscénariste] m'a dit : "Quand même, il faut que tu la revoies... " C'est très difficile de faire des scènes avec des fantômes. Ce sont celles sur lesquelles j'ai eu le plus de mal sur mon film [dans deux scènes d'Actrices, l'héroïne est confrontée à des revenants, son père et un ancien amant]. J'y suis arrivée un peu je pense avec le père, qu'interprète Maurice Garrel. J'ai eu plus de mal avec le personnage que joue Robinson [Stévenin]. Ce n'est pas du tout à cause de l'acteur, que j'adore, mais c'est moi : la mise en scène, le fait que ce fantôme revienne sur un arbre... Ce que j'aime dans Alice, c'est que, quand son amoureux revient, c'est très réaliste, très naturel, pas du tout forcé. Du coup, j'ai regretté de ne pas avoir fait revenir ce fantôme dans une situation moins onirique, par exemple dans sa cuisine, pendant qu'elle mange...