Patrick Dell'Isola et Valeria Bruni Tedeschi dans Rien à faire (1999)
C'est un film très important pour moi. Il y a des films qu'on fait juste parce qu'on a envie de travailler, celui-là j'avais vraiment besoin de le faire. J'avais comme une nécessité de raconter quelque chose à ce moment-là de ma vie, cette histoire d'amour-là précisément. C'est une histoire d'amour très forte, très romantique, très profonde. J'ai beaucoup aimé travailler ce personnage. Quand on fait un film avec autant de coeur, on est triste ensuite quand ça ne marche pas en salles -heureusement, il a mieux marché à la télé. On attend un minimum de reconnaissance quand un film sort au cinéma : ça fait plaisir, on a l'impression d'être entendus. Après, c'est des questions de dates, des concours de circonstances... C'est mystérieux. C'est vrai que le film débute avec cette scène où je chante dans la cuisine. Mais c'est très jouissif de se mettre à chanter quand on chante faux ! J'aime bien le ridicule, même la honte. Ce n'est pas un endroit vers lequel je suis réticente à aller. Je fais ce métier aussi pour ça.