J'aime vachement cette scène. J'aime beaucoup Valeria et Louis (Garrel) dans cette scène. J'avais une très grande envie de nous filmer tous les trois, je trouvais ça très gai. Valeria est une très grande actrice, très belle et je pense qu'en France elle n'a pas les rôles qu'elle devrait avoir. C'est Noémie qui a eu cette idée magnifique [l'apparition, dans la réalité, du personnage de la pièce, Natalia Petrovna], qui était là presque dès le départ du scénario. Ca fait penser à Pirandello, à Six personnages en quête d'auteur.
Les accidents sont merveilleux si on les utilise
La scène elle-même est assez folle dès le départ, en plus ensuite un fou rire est arrivé... Les fous rires sont toujours bienvenus si on arrive à rester dans la situation. C'est un peu un cadeau du ciel. C'est comme le fou rire dans la scène de la tarte à la crème avec Noémie : si on reste tous dans la situation, ça devient très intéressant. Si on se laisse intimider par les accidents, on arrête de jouer. Mais si on les utilise, ils sont merveilleux, ils aident énormément un acteur à trouver la vérité. On est immédiatement vrai quand on a un fou rire, ou même un trou de texte. C'est très précieux un trou de texte... si on n'en a pas peur, si on l'assume.