Fort d'un budget aussi impressionnant que son casting, où même les acteurs de second plan sont des stars, Astérix aux Jeux Olympiques avait clamé, haut et fort, sa volonté de faire tomber tous les records hexagonaux d'entrées, opus d'Alain Chabat compris. Mais, une fois n'est pas coutume, le raz-de-marée est venu du Nord, et plus précisément de la ville de Bergues, théâtre de l'action de Bienvenue chez les Ch'tis. La comédie de Dany Boon, sortie dans toute la France le 27 février dernier, s'affiche déjà comme le phénomène de ce début d'année, avec près de 3,6 millions de spectateurs en cinq jours, soit le plus fort démarrage jamais réalisé sur le territoire. Le long métrage a d'ores et déjà rentabilisé ses 11 millions d'euros de budget. Du coup, selon la tradition cinématographique qui veut que, à l'instar d'une blague qui marche, tout concept efficace est exploité tant que faire se peut, les Ch'tis ne sont pas prêts de déserter les esprits.
On r'met cha ?
Ils pourraient en effet revenir sous la forme d'une suite, tout d'abord, qui verrait Antoine Bailleul (le personnage joué par Dany Boon) rendre visite à ses amis du Sud, puis d'un remake américain (Welcome in the Arkansas ?), que l'acteur-réalisateur a déclaré ne pas exclure non plus. Mais la première déclinaison de ce succès sera visible à Bergues-même, puisque l'office de tourisme proposera, dès samedi, un circuit visant à faire découvrir les lieux de l'action du film. C'est ainsi que les visiteurs pourront, vraisemblablement, admirer le beffroi de la ville, la baraque à frites "Chez Momo", sans oublier le bureau de Poste local, déjà devenu objet de curiosité, puisque, comme l'explique le vice-président du syndicat d'initiative, Jacques Martel, "il y a des gens qui vont jusqu'à escalader sa façade pour photographier l'intérieur de la Poste alors que la Poste a été filmée en studio." Quoiqu'il en soit, avec deux films et un circuit touristique, Dany Boon semble donc avoir de la suite dans les idées. Reste tout de même à espérer qu'il y ait des idées dans la suite...
Maximilien Pierrette avec l'AFP et Le Parisien