Cette seconde saison en 7 épisodes rapproche "Jericho" d'un format de série du câble...
Skeet Ulrich : Je ne sais pas si cela simplifie le concept de la série, en tout cas ça condense l'action. L'arc principal est une sorte de long cliffhanger.
Quel est l'arc concernant Jake dans cette seconde saison ?
Jack doit accepter d'être un leader, en tout cas en assumer les responsabilités. L'arc de cette saison m'intéresse tout particulièrement et je suis curieux de voir comment les relations avec les voisins évoluent une fois que vous leur avez tiré dessus ! Il ne faut pas oublier non plus toutes les questions concernant sa famille.
Le personnage incarné par Gerald McRaney est parti mais sa présence risque de se faire toujours sentir, n'est-ce pas ?
Vous avez tout à fait raison.
Le concept des 7 épisodes va permettre d'apporter une conclusion aux fans. Et pourtant on entend parler de la possibilité de prolonger l'histoire. Que pouvez-vous dire aux fans ? Est-ce qu'ils vont trouver ce qu'ils recherchent dans ces épisodes ? Est-ce que le cliffhanger va les laisser orphelins ?
Espérons qu'ils en veuillent encore ! J'espère que le cliffhanger les mettra dans un tel état de manque qu'ils voudront une 3ème saison. Les 7 épisodes sont un tout, un ensemble parfait selon moi. Je ne peux rien en dire mais l'arc que nous développons est haletant et assez différent de ce que les gens peuvent attendre.
"Jericho" est une série assez typée SF et pourtant elle garde cette nature de drame familial...
Je suis particulièrement fier du fait que nous évoluons en dehors des sentiers battus. C'est comme si nous faisions de la télé indépendante. L'équipe de Heroes a 14 jours pour mettre en boîte un épisode, nous en avons moitié moins. Ils ont probablement droit à un budget trois fois supérieur au nôtre, deux équipes de tournage en simultané et un accès aux médias incomparable. Je pense à cette série parce qu'elle est arrivée à l'antenne en même temps que Jericho. Je trouve ça incroyable que nous ayons réussi à survivre malgré notre absence au sein d'émissions telles que Acces Hollywood ou Entertainment Tonight. Nous avons évolué sans cette couverture média alors qu'il est très difficile d'attirer des téléspectateurs et de se créer un public fidèle.
En quelque sorte, c'est aussi votre job de faire la promotion de la série. Vous devez être une tête de gondole et vous battre pour sa survie...
En effet, on doit tout faire pour attirer les téléspectateurs et faire revenir ceux qui sont partis.
Quelle est votre scène préférée de la saison 1 ?
Dans l'épisode 14, lorsque la femme d'Eric (ndlr : interprété par Kenneth Mitchell) meurt. Elle est déjà couchée sur son lit de mort lorsqu'elle se réveille et voit son mari à ses côtés. Ce regard sur son visage à lui, juste à ce moment-là, rien que d'y penser, me met les larmes aux yeux. Sans même qu'une seule parole ne soit prononcée, tant de choses passent dans ces regards. Il n'y a rien d'autre à rajouter. Aucun mot ne peut exprimer ce qu'il veut lui dire.
La scène de la mort de Gerald McRaney est une autre scène particulièrement mémorable...
Oui, c'était une très belle scène mais c'est un peu dur d'en parler parce que je joue dans ces scènes. Gerald a toujours fourni un travail extraordinaire. Notre relation était amusante parce qu'on se forçait l'un l'autre à élever notre niveau de jeu. Nous avions une relation fantastique. C'est inestimable.
Lorsque vous avez prononcé la réplique désormais culte "Nuts", pouviez-vous imaginer que ce mot prendrait une telle ampleur ?
C'est une formule tout ce qu'il y a de plus banal ! Ce dont je me rappelle c'est que je me suis demandé avant de jouer la scène : "Comment vais-je bien pouvoir sortir cette réplique ?" C'est tellement étrange !
Et cette réplique est devenue une de vos références !
Elle va peut-être remplacer Scream dans mes faits d'armes.
Que pourriez-vous dire sur la seconde saison pour conclure ?
Je demande juste aux téléspectateurs de regarder et de faire passer le mot à autant de gens qu'ils peuvent. Aidez-nous à continuer à raconter cette histoire. Le premier épisode va vous souffler ! L'arc est tout simplement extraordinaire et nous avons écouté les téléspectateurs pour le créer. J'encourage les gens à regarder et à rester fidèle à Jericho.
Propos recueillis par Emmanuel Itier
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