AlloCiné Séries : Comment décririez-vous votre personnage ?
Dominique Guillo : Et bien, c'est un vilain ! J'avais un peu arrêté de jouer les vilains pendant quelques années. On m'en a beaucoup proposé et j'en ai fait plein... Les gens commençaient à croire que j'étais vraiment méchant (rires).
A votre avis, pourquoi on vous propose ce genre de rôle ?
C'est à la suite d'une série que j'avais faite pour France 2 : Les Moissons de l'Océan. Cela avait très bien marché et j'y jouais vraiment le méchant de l'histoire. C'était sur deux frères ennemis, je jouais le méchant et Olivier Sitruk le gentil. Après ça, on m'a proposé dix films de méchants, et j'ai fait les pires qu'on puisse imaginer à la télévision...
Comment vous êtes-vous embarqué dans "La légende des 3 Clefs"
Je connais très bien Nelly Kafsky (ndlr : la productrice). J'ai fait beaucoup de films avec elle. C'est un petit peu ma marraine dans le métier, c'est elle qui m'a lancé en 1993. Elle m'a parlé de La Légende des 3 Clefs en me disant que ça me correspondrait et qu'en plus, je m'amuserais. Alors je l'ai fait et j'en suis ravi. C'est joussif les rôles de méchant !
Et c'est aussi quelqu'un qui a de nombreuses failles...
Oui, bien sûr... C'est un deuxième, un homme de main et c'est ça qui était intéressant. Nelly Kafsky m'a d'ailleurs demandé à un moment si j'aurais préféré interpréter l'autre, le rôle de celui qui tire les ficelles. Mais non, je trouve que jouer Sandhoz est plus amusant. On sent sa fragilité et il a toujours ce quelqu'un au dessus de lui, qui lui tape sur la tête et qui l'humilie en permanence. C'est un porteur d'arme... En me voyant à l'écran, je me fais peur dès fois (rires).
Jusqu'où va t-il évoluer ?
En fait, il reste sur la même lancée. Il y a une espèce de cavalcade, une haine qui monte de plus en plus... Apparemment, c'est quelqu'un qui n'a peur de rien. C'est un vrai méchant.
Comment avez-vous travaillé le personnage ? Vous jouez beaucoup sur les tics, les clignements de yeux...
Oui, en fait, j'ai cherché à rendre quelque chose d'assez nerveux. On a tellement l'habitude de voir à la télé ou au cinéma des gens avec des flingues qu'on ne se rend plus trop de compte du sens que cela a. Mais dans la vie, quand on voit un flingue, ça fait peur... Et je me suis dit qu'un homme armé et qui, en plus, est nerveux, c'est encore plus effrayant (rires). A tout moment il peut dire : "Ca suffit !" et il peut se mettre à tirer. Cela m'amusait de faire un type un peu en soupape, et qui a en plus un dingue au dessus de lui qui lui fout la pression. Je voulais jouer cette pression qu'il a sur les épaules, cette rapidité... Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que les gens qu'il poursuit, il ne les connaît pas. C'est amusant... Il les poursuit sans les connaître. Il est tout seul, avec sa folie intérieure.
Propos recueillis par Raphaëlle Raux-Moreau, le 24 octobre à Paris
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