L'un des événements SF de cet été ! La chaîne américaine Sci Fi a redonné vie à l'un des héros de comics les plus populaires : Flash Gordon. La série a débuté le 10 août dernier devant un peu plus de 2,1 millions de téléspectateurs, un début encourageant pour un show ambitieux. En avant première, une interview Eric Johnson, le nouveau Flash...
AlloCiné Séries : Quelle est la principale différence entre ce nouveau "Flash Gordon" et ses prédécesseurs ?
Eric Johnson : Il est au goût du jour. Il évolue dans un monde qui est complètement différent. La technologie a beaucoup évolué depuis 1936 ! La série est donc une toute nouvelle version. Il n'y a plus de demoiselles en détresse, les femmes ont beaucoup plus de pouvoir et cela se reflète dans la série. D'ailleurs c'est à la fois un bel exemple pour les jeunes téléspectatrices et un élément nouveau qui est intéressant pour la série. Désormais il se peut très bien que ce soit Dale Arden (ndlr : interprétée dans la série par Gina Holden) qui sauve Flash et non plus simplement l'inverse comme c'était le cas avant.
Verra-t-on dans la série des créatures comme les hommes-lions de Mongo ?
Oui ils seront bien là et s'appellent désormais les "Turn", mais rassurez-vous ce sont bien des hommes-lions. Les hommes-aigles, rebaptisés "Dactyls", le Baron et Vultan seront aussi présents. C'est très excitant.
Y aura-t-il des apparitions d'acteurs ayant participé au film de 1981 ?
Ça se pourrait bien. Il y a des discussions à ce sujet mais je serai sans doute la dernière personne à être au courant ! Tout se passe dans les hautes sphères, c'est là que se décident le "quand" et le "où".
Flash est-il devenu plus rationnel dans la série ?
C'est une autre évolution de ce nouveau Flash Gordon. Ses ennemis sont tellement puissants qu'il doit faire preuve autant d'intelligence que de force pour se sortir de situations impossibles. C'est très rafraîchissant parce que le personnage n'est pas monolithique. Son père était un grand scientifique et, même si Flash est une personne "ordinaire", il sait qu'il faut parfois réfléchir plutôt que d'enfoncer des portes.
Vous êtes familier des séries, notamment grâce à votre participation à "Smallville". Mais "Flash Gordon" nécessite peut-être plus de fonds bleu (ndlr : technique d'effets spéciaux permettant en post-production d'incruster décors, monstres...). Est-ce que ça complique votre tâche d'acteur ?
Ça a été génial ! C'est avant tout affaire d'imagination. Personnellement j'adore ça parce que lorsque vous voyez le produit fini cela prend une autre dimension. Mais c'était effectivement tout nouveau pour moi et je ne savais pas toujours où regarder.
A quoi les vaisseaux des Mongo vont ressembler ?
La technologie sur Mongo est tellement avancée ! Par exemple il y a ce qu'on appelle les "Stingers" qui sucent le sang de ceux qui s'aventurent là où ils ne devraient pas et qui sont sous le contrôle de Ming (ndlr : interprété par John Ralston) ! Et nous avons bien sûr des rayons laser !
D'ailleurs les armes ont un petit côté rétro, est-ce une thématique de la série ?
Il y a un petit côté rétro en effet, c'est avant tout un hommage au design des années 30 mais cela reste très futuriste.
Que pouvez-vous nous dire à propos de Ming ?
Ming est très différent de ce que vous connaissez et il est bien entendu très puissant. Il pourrait d'ailleurs très bien en finir avec Flash tout seul. Au début de la série, les deux ennemis n'ont pas vraiment de contacts. Ming ne considère pas Flash comme une menace réelle et ne lui envoie que des hommes de main. Mais plus on avance dans la série et plus ils se rapprochent, Flash, qui n'était qu'insignifiant, va devenir de plus en plus menaçant et les enjeux de plus en plus importants, tout comme les conséquences...
Quel est le plus grand défi que vous ayez rencontré sur "Flash Gordon" jusqu'à présent ?
Chaque jour est un défi, mais j'adore justement le fait que rien ne soit facile. Il y a eu des difficultés à surmonter mais nous l'avons toujours fait avec insouciance. Je me rappelle d'une scène lors de la première semaine de tournage pendant laquelle je devais pourchasser un camping-car dans une rue de Kendall, dans le Maryland. Je portais d'ailleurs des bottes, ce qui ne facilitait pas ma tâche ! Bref, après m'être bien épuisé, on m'a demandé si j'étais prêt à tourner un plan où je devais m'accrocher à l'arrière du véhicule. On commence à tourner, je m'accroche et là je m'aperçois que je ferais mieux de carrément sauter. Au final j'ai donc fait la cascade moi-même et je suis monté sur le toit du camping-car qui était sûrement l'endroit le plus sûr ! Ce n'était pas difficile, peut-être un peu périlleux. Mais encore une fois tout le monde prend tellement soin de nous que rien ne paraît vraiment insurmontable. Le plus dur est sans doute de bien respecter les marques au sol (rires) !
Propos recueillis par Emmanuel Itier
lors du Comic-Con de San Diego en juillet 2007
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