Voir l'interview de Toinette Laquière !
Vous avez participé l'année dernière au "Maître du zodiaque". Imaginiez-vous que vous alliez devenir l'héroïne de la prochaine saga d'été ?
Quand je voyais Claire (ndlr : Keim), je me disais qu'il fallait une sacrée énergie. Je me disais que jamais de ma vie je ne pouvais faire ça ! (rires) C'est vrai, je la voyais, je me disais "C'est pas possible ! Je ferai pas ça, c'est trop ingrat..." et en même temps, je ne l'avais pas vécu, je ne voyais pas comme c'est formidable finalement d'être immergé dans un rôle comme ça, c'est une grande chance ! Mais je la voyais pas, moi je voyais que la fatigue. "Comment elle fait ?" Au début, je m'en sentais pas capable.
La production a connu du retard. Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Il y a eu des intempéries, il y a eu un petit souci de santé. J'ai eu une entorse qui a un petit peu inquiété. J'ai eu un peu de mal au milieu du tournage, physiquement. J'ai eu un petit relâchement, mais je sais pas si ça a vraiment retardé le tournage. En fait, on a commencé le tournage le 20 octobre (2006) pour un début de diffusion le 20 juin. C'est déjà raide, déjà très raide ! Donc on a une deadline (ndlr : une date limite), et souvent ce qui arrive sur un tournage c'est que, s'il y a une intempérie, c'est pas grave, on remet ce jour-là dans le cas d'un ou deux jours de pluie, pour un épisode ! Donc un ou deux jours de pluie pour 12 épisodes ça fait quand même 15 jours de pluie. On a eu 3 semaines, un mois en plus. Or, il fallait être au montage à telle date, il fallait être au mixage à telle date absolument. Et ça, cette deadline, c'était une grosse pression parce qu'on n'a pas de marge. Et travailler quand on n'a pas de marge, c'est assez... il faut terminer dans les temps... On a enchaîné, envoyé, envoyé ! (rires)
Vous avez donné la réplique dans "Mystère" à des comédiens de premier plan. Quels étaient vos rapports ?
C'est le regard qui compte ! Parce qu'on a pas beaucoup de temps, ça va vite le tournage ! Une série c'est un rythme incroyable, on n'a pas tellement le temps de parler. Je pense pas avoir beaucoup parlé avec Didier Albert en 7 mois et demi de tournage. On a fait que travailler tout le temps. Mais le regard suffit ! J'ai vu le calme de Marisa Berenson, l'expérience. J'ai vu comment elle rentrait très vite dans la peau du personnage. C'est en l'observant que j'ai beaucoup appris, c'est vrai. J'étais impressionnée quand même. Marisa Berenson j'adore, je suis une fan absolue ! Lio aussi m'a impressionné par sa chaleur et sa générosité. C'est une femme incroyable !
Déjà, dans "Les Rois maudits", vous avez côtoyé du beau monde. Etait-ce une expérience manquante ?
Oui c'est vrai, dîner à côté de Jeanne Moreau, la veille du premier jour de tournage, j'en menais pas large (rires). J'étais très intimidée. Je me disais "Mais qu'est-ce que je fais là ?" Et puis, en fait, ça s'est fait. C'était un bonheur de voir Jeanne Moreau et Philippe Torreton jouer. Il y avait une croyance immédiate de ce que l'on est en train de faire. C'était assez flamboyant, lyrique, ça emporte le coeur. C'est une belle expérience !
TF1 explore avec "Mystère" le surnaturel. Trouviez-vous le pari risqué ?
Oui, certes, mais même si on tire la saga vers le surnaturel, le mystique et le philosophique, il y a quand même un vrai thriller, avec une vraie enquête et du romanesque. C'est un film d'amour ! Il y a des conflits familiaux, de générations. On y retrouve les bases d'une saga, et à partir de ces bases, on va ailleurs. Mystère navigue entre plusieurs genres.
Laure est très cartésienne. Vous-même, croyez-vous au surnaturel ?
Là, c'est vraiment la grosse différence qu'il y a entre Laure de Lestrade et moi. C'est qu'il n'y a pas de linéaire pour moi, de temps, de dates. Je suis complètement dans l'abstrait, l'instinctif et l'intuition. Je crois en la pensée magique ! Il faut que je touche une personne pour avoir ça. Les signes, les coïncidences, j'y crois complètement. Tout est un signe pour moi ! "Ah, ça c'est comme ça, et bien c'est un signe ! Ça veut dire qu'il va se passer ça." Tout est un signe tout le temps. J'y crois complètement.
En parlant de signes, vous avez retrouvé François Vincentelli auquel vous aviez déjà donné la réplique dans "Fête de famille". N'était-ce pas étrange de se retrouver ?
C'était complètement bizarre. En plus dans Fête de famille, nous étions frère et soeur. On avait une vraie complicité, on s'adorait, et on faisait n'importe quoi. Et là, on se retrouve dans un genre opposé. Nos personnages ne se connaissent pas. Il se passe des choses vraiment très étranges autour du personnage de Francois (il joue Lorenzo Dallaglio à partir du 3ème épisode). C'est l'un des personnages les plus marqués dans le genre je trouve. En tout cas, j'étais très contente de le retrouver. Il est formidable Francois, drôlissime.
Quelles sont vos séries préférées ?
Ça fait bien longtemps que je n'ai pas regardé la télévision. J'étais en tournage, et en plus je n'ai pas la télé depuis 2-3 ans. Petite, je regardais Les dames de la côte de Nina Companeez, avec Francis Huster et Fanny Ardant. J'étais accro avec ma soeur. Il y a eu aussi Super Jaimie, j'adorais ! Plus récemment, je pense à 24 heures chrono, super accro ! Sinon j'aimerais bien en voir plus. J'ai vu quelques épisodes de Prison Break, j'ai bien aimé. Je voudrais voir Lost, Les 4400 aussi. Il y a plein de séries que je n'ai pas eu l'occasion de regarder encore.
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Propos recueillis par Benoît Gonnot & Pascal Muscarnera
le 14 juin 2007 lors du 47ème Festival de Télévision de Monte Carlo