La sitcom The Class est actuellement diffusée sur TPS Star. En septembre dernier, AlloCiné Séries avait assisté à la rentrée des classes de Jason Ritter, Lizzy Caplan (les deux acteurs principaux) et Jeffrey Klarik (le créateur de la série). Petit contrôle...
AlloCiné Séries : Lizzy, que cache votre personnage, Kat ?
Lizzy Caplan : Vous voyez un peu de sa vulnérabilité, par instants, et je pense qu'au fil des épisodes, elle va se révéler progressivement. Je crois que les gens qui élèvent le plus de murs autour d'eux sont, en réalité, les plus sensibles à l'intérieur.
AlloCiné Séries : Jason, c'est votre première sitcom. Quel est le plus gros défi qu'a présenté cette expérience ?
Jason Ritter : Le stress. J'étais dans un nouvel univers où je ne connaissais personne. J'appréhendais réellement, parce que, quand vous essayez de faire rire les gens, vous attendez une certaine réaction de leur part. Ce n'est pas le cas pour un drame, les gens vous regardent et parfois ils aiment, parfois non. Là, vous obtenez une réaction instantanée. J'angoissais vraiment mais tout le monde était tellement gentil, accueillant. Ils m'ont encouragé alors j'ai réussi à dépasser ma peur, à part elle (ndlr : pointant Lizzy Caplan du doigt), elle me taquine et me rend encore plus nerveux.
AlloCiné Séries : Comment surmontez-vous le trac ?
Jeffrey Klarik : Avec de la drogue (rires).
Jason Ritter : De la drogue. Beaucoup de drogue (rires). J'essaie de me lancer à fond, c'est tout. Il y a longtemps, ça me paralysait complètement et je paniquais. Maintenant c'est un peu le contraire. Si je ne stresse pas, cela me stresse de ne pas stresser ! Je me suis tellement habitué que ça fait maintenant partie du jeu. Je fais avec et au bout du compte, mon personnage finit par sembler un peu nerveux, mais c'est ce que je suis. Qu'est-ce que je peux y faire ?
Lizzy Caplan : Ça me rend un peu nerveuse là tout de suite.
Jason Ritter : Oui, j'ai cet effet sur les gens.
Lizzy Caplan : Cette question te rend nerveux ?
Jason Ritter : Oui.
Lizzy Caplan : Vraiment ?
Jason Ritter : Oui, merci beaucoup pour ça d'ailleurs.
Jeffrey Klarik : Regardez comme ils sont mignons.
AlloCiné Séries : Est-ce que vous êtes déjà allés à une réunion d'anciens ?
Jason Ritter : J'ai gardé contact avec bon nombre d'amis au fil des ans. La plupart de mes amis proches, je les connais depuis le lycée ou l'université. Mais de temps en temps, j'en rencontre un et il me dit : "Hey, hey, hey". Et c'est tout.
AlloCiné Séries : Quel genre de personnes étiez-vous au lycée ?
Lizzy Caplan : Jason était un fayot.
Jason Ritter : Elle était facile celle-là.
Lizzy Caplan : C'est vrai !
Jason Ritter : J'ai choisi de ne pas traîner avec le groupe populaire.
Jeffrey Klarik : C'est un choix ?
Jason Ritter : Oui, absolument. Je n'ai jamais su à quel niveau étaient mes amis en terme de popularité.
Jeffrey Klarik : Plutôt vers le bas.
Jason Ritter : Facile. Je suis sûr qu'ils n'étaient pas vers le haut. Mais c'est la raison pour laquelle je suis devenu ami avec eux : ils étaient complètement barrés. Par exemple, l'un de mes amis allait voir le gars le plus cool de l'école et lui lançait : "T'es un abruti". Et moi je lui demandais : "T'as le droit de faire ça ? Mais est-ce qu'il n'est pas..." Ils ont complètement renversé le système et c'est ce que j'aimais. Nous étions les mecs à longs cheveux qui jouaient de la musique et n'avaient jamais de petite amie.
AlloCiné Séries : Etiez-vous une fille populaire, Lizzy ?
Lizzy Caplan : Nous avons tous les deux grandi à Los Angeles mais il est allé à l'école privée, et moi à l'école publique d'art dramatique. Tout le monde avait des cheveux longs et jouait de la musique, et ils avaient tous des petites amies. Tous ! C'est pour ça que je ne comprends pas de quelle planète tu viens. Je suis sûre que c'était différent. Tu aurais dû changer d'école.
Jason Ritter : Je n'aurais pas pu.
Lizzy Caplan : A mon école, il n'y avait pas de blagues populaires et de pom-pom girls alors c'était une expérience différente. Heureusement d'ailleurs, parce que je ne sais pas ce que j'aurais fait si j'étais allée à son école. Je me serais probablement moquée de lui.
Jason Ritter : Parce que, bien sûr, ce n'est pas le cas maintenant !
AlloCiné Séries : Allez-vous avoir une relation tous les deux, dans la série ?
Jeffrey Klarik : Pas si j'ai mon mot à dire.
AlloCiné Séries : Il y a une alchimie entre vous !
Jason Ritter : Oh, merci.
Lizzy Caplan : Merci.
Jason Ritter : Nous serons amis, c'est sûr.
Lizzy Caplan : Oui, peut-être pas dans la première saison.
AlloCiné Séries : Quand vous écrivez le scénario, combien d'épisodes avez-vous d'avance, en tête ?
Jeffrey Klarik : Deux, peut-être... Nous avons une idée de l'histoire dans son ensemble pour tous les personnages et ensuite nous écrivons des petites histoires au service de l'histoire générale de la saison.
AlloCiné Séries : Est-ce que vous tenez vos acteurs au courant de l'histoire générale ?
Jeffrey Klarik : Au début, nous le faisions. Mis à part Jason, nous sortions tous déjeuner et nous parlions des directions que nous voulions prendre, mais lui était toujours trop occupé. Maintenant je me demande si c'était vrai. Tu ne voulais simplement pas venir.
Jason Ritter : Je ne voulais pas venir. Je suis content que tu t'en souviennes.
Jeffrey Klarik : Mais ce qui est intéressant, quand on voit l'alchimie qui se développe entre les différents personnages, c'est que l'on peut revoir nos projets. C'est magique, c'est de mieux en mieux chaque semaine, et il y a quelque chose de rassurant entre eux : si charmant et chargé sexuellement.
Lizzy Caplan : Wow.
Jason Ritter : Wow.
Jeffrey Klarik : Ensuite on se dit : "Comment va-t-on écrire d'autres histoires comme celle-là ?" Mais en fait, Lizzy, tu vas avoir une grande histoire avec quelqu'un d'autre. Et c'est Jason qui va vous présenter l'un à l'autre.
Jason Ritter : Je vais aussi avoir une petite amie, alors ça m'est égal.
Lizzy Caplan : Tu ne vas même pas avoir de petite amie à la télévision, c'est tellement triste.
Jason Ritter : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Jeffrey Klarik : En fait, on n'écrit rien du tout. On les écoute et c'est bon !
AlloCiné Séries : Quelle part d'improvisation intégrez-vous au script, pendant les répétitions ?
Jeffrey Klarik : Nous passons notre temps à tout réécrire, toute la nuit, quand on tourne. Si, par exemple, une blague vient d'elle-même à un moment donné, on l'intègre dans le script, généralement on la tourne contre Jason. C'est toi qui m'inspire.
Jason Ritter : Je suis une cible facile, je suppose.
Jeffrey Klarik : On essaie de réécrire la blague pour la rendre la plus drôle possible. Et même en cours d'écriture, parfois, on a l'impression de prendre des petits morceaux à droite à gauche, et les choses qui n'ont fait rire personne, on les rend plus drôles. Alors ça ne s'arrête jamais vraiment. C'est une réécriture permanente jusqu'à ce que l'épisode soit diffusé.
AlloCiné Séries : Avez-vous l'occasion d'apporter vos propres idées sur votre personnage ?
Lizzy Caplan : Oui, ils sont plutôt ouverts. Mais on ne le fait pas souvent.
Jason Ritter : Ce n'est pas vraiment nécessaire parce que notre script est déjà tellement bon au départ.
Lizzy Caplan : Personne ne se plaint, dans les loges.
Jeffrey Klarik : Ça c'est la deuxième raison.
Jason Ritter : Ils nous ont habitués à nous sentir assez à l'aise pour oser monter et dire : "On a pensé que ça pourrait être drôle de le faire comme ça". On le fait et ensuite : "Bon, j'ai rien dit, vous avez raison. Vous êtes bien meilleurs."
Lizzy Caplan : Nous faisons beaucoup de suggestions entre nous qui ne vont jamais jusqu'à eux.
Propos recueillis par Emmanuel Itier
Rédaction : Sarah Vauzelle
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