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    Merci, les parents vont bien !

    AlloCiné a rencontré Pascale Arbillot et Bernard Yerlès, les parents de "Merci, les enfants vont bien !" à l'occasion du lancement de la 2ème saison sur M6 ! Tendresse et énergie au programme...

    AlloCiné Séries : Comment a évolué Isabelle depuis les deux premiers épisodes ?

    Pascale Arbillot : Je ne pense pas que ce soit elle qui évolue mais plutôt sa famille et la vie. Quand les enfants grandissent, j'imagine que les problématiques familiales évoluent.

    La crise qu'ont traversé Isabelle et Jean-Pierre est-elle oubliée ?

    Il ne faut jurer de rien (rires) ! Même s'ils ont 8 enfants et que c'est un jeune couple amoureux, on ne sait jamais. Et puis ça peut aller dans l'autre sens, Jean-Pierre pourrait très bien en avoir ras le bol.

    Ce serait en effet une des pistes pour les prochains épisodes...

    Oui, d'autant plus que la crise de la quarantaine chez un homme, c'est intéressant. Ça arrive, c'est la vie. Ça m'embêterait d'être cocue mais ce n'est pas grave ! Au théâtre j'ai été cocue tout le temps donc maintenant je suis rodée (rires) ! En tout cas ce serait une situation intéressante. Classique, mais la vie est bourrée de clichés. Je ne sais pas comment Isabelle le prendrait, c'est sa seule faille je crois.

    Retrouver 10 personnages d'un coup, est-ce que ça fait 10 fois plus plaisir ?

    C'est génial ! On s'entend bien, c'est donc déjà l'assurance de passer deux mois à s'éclater et à beaucoup travailler, parce qu'il y a énormément de boulot. Et puis on est une famille de fiction, avec des âges très différents, on voit chaque année les gens changer. Nous (ndlr : avec Bernard Yerlès) ne changeons pas de manière fulgurante mais les petits, c'est dément. On est un peu témoins de l'évolution de la société en voyant ces enfants grandir, en voyant les filles dans leur crise d'adolescence, ce qui est d'ailleurs traité plus ou moins dans un des épisodes. Oui, ça fait extrêmement plaisir de les retrouver parce qu'on les aime, parce qu'ils sont sympas et parce que ça se passe bien.

    Le téléspectateur reçoit beaucoup d'énergie, d'enthousiasme en regardant la série. Elle est très communicative...

    Je pense que cela reflète les personnes. Par exemple ce que fait un mec comme Bernard dans Merci, les enfants vont bien !, c'est profondément ce qu'il est dans la vie et ce qu'il dégage. Je suis sûre que la série ne serait pas la même avec d'autres acteurs. Ça serait autre chose, un autre registre. Franchement Bernard est un mec top, dans les deux derniers épisodes on le voit vraiment beaucoup et dans un registre dans lequel on ne le voit pas souvent. C'est surtout quelqu'un qui a une vraie folie et en même temps un côté 1er degré gentil, dans le bon sens du terme, qui fait que c'est toujours attachant même quand il s'agit de mauvais sentiments. Quand Jean-Pierre est jaloux de son gendre, ce n'est jamais glauque. Je suis une inconditionnelle de Bernard Yerlès, je n'arrête pas de tourner avec lui, je joue au théâtre avec lui. C'est mon mari dans la fiction (rires) !

    Dans un épisode de "Merci, les enfants vont bien !", le téléspectateur peut passer du rire aux larmes. Il y a un ton spécifique. Pour un comédien aussi, la gamme des émotions est large et la rythmique doit être précise...

    En effet, c'est lié à chaque acteur et à chaque personnage, à sa lenteur, à sa rythmique. Mon fils (ndlr : Erwan, joué par Anthony Martin) est dans son rythme, mes filles dans un autre. Personnellement le mélange des genres me plaît dans la vie tout comme dans la fiction. Les gens ne sont pas toujours tristes ou toujours gais, ils ne rient pas uniquement quand ils sont contents ou ne pleurent pas quand ils sont uniquement tristes. Après je sais que lors de certaines scènes tristes, je fais rire malgré moi. Je n'ai aucun mérite, je pense que c'est ma nature, je ne me prends pas au sérieux. Je n'ai pas du tout de théorie là-dessus mais je me dis que c'est parce que les personnages ne se prennent pas au sérieux. Ce sont des gens qui sont dans une forme d'auto-dérision, ils n'ont pas de certitudes, n'assènent pas de vérités sur la vie. Le doute est humain, drôle, un mélange d'émotions.

    Est-ce parce que les personnages de "Merci, les enfants vont bien !" doutent qu'ils sont proches des téléspectateurs ?

    Certainement ! Dans cette série, j'aime le fait que ça reflète la vie sans empêcher de rêver. J'adore les séries très réalistes ou des films comme ceux des frères Dardenne ou de Bruno Dumont, mais c'est un autre registre. La série n'est pas très manichéene, c'est un peu de bric et de broc et j'aime bien ça.

    D'où vient cette impression de densité des épisodes ?

    En effet, c'est très dense, mais je ne sais pas pourquoi. C'est un mélange. En terme d'écriture, suivre plusieurs personnages est un exercice très difficile. Les américains savent très bien faire ça mais parce qu'ils s'en donnent les moyens, ils ont 10 scénaristes, 3 dialoguistes... Nous, ce n'est pas toujours le cas, donc tout le monde met la main à la pâte. C'est excitant, il y a plein de choses à traiter, plein d'histoires et de situations. Il ne faut jamais perdre les parents du vue parce que ce sont eux qui créent le lien entre toutes les histoires mais en même temps il ne faut pas que les parents soient là uniquement pour commenter ce que font les enfants. Et ce n'est jamais complètement dans le même registre, par exemple les épisodes 3 et 4 n'ont rien à voir, l'un est plus burlesque et l'autre plus réaliste.

    Et le 2ème épisode de la 1ère saison était plutôt triste.

    C'est drôle que vous disiez cela parce qu'il y avait quand même des scènes assez drôles. Ce qui est très étonnant c'est que tout le monde s'y retrouve, les femmes, les hommes, les couples, les enfants. En fin de compte, ce sont les personnages qui plaisent.

    Et ils vont donc continuer à plaire avec deux nouveaux épisodes...

    A priori c'est signé. Les sujets sont en écriture, Stéphane Clavier normalement s'est engagé. J'ai vraiment envie de continuer. Même si c'est assez difficile parce que le tournage dure deux mois et est intense, mais rien que l'idée de retrouver mon Bernard, le Clavier et les enfants...

    Quelles sont vos séries préférées ?

    J'aimais beaucoup Six Feet Under. Il y avait de tout et elle parlait à merveille de la vie et de la mort avec des acteurs extraordinaires, une photo géniale. Je suis plus fan de ce genre de séries que de séries policières, même si en ce moment je regarde FBI : portés disparus et Les Experts. Selon moi ces séries fonctionnent parce que c'est court et que les histoires sont résolues très vite et qu'elles contiennent toutes une intrigue psychologique. Quand un épisode commence sur une attaque, un interrogatoire ou une enquête, il y a toujours un enjeu psychologique derrière, qui a trait à la psychanalyse et la situation personnelle du personnage. Il y a toujours un enjeu psychanalytique, mais qui n'est jamais grossier, ce qui fait que le côté explicatif ou répétitif des intrigues passe parce que ce sont avant tout les personnages qui intéressent. C'est la force des séries américaines : on s'attache aux personnages. Mais je ne pense pas non plus qu'il faille toujours comparer aux séries américaines. Sinon j'ai adoré Les dames de la côte (ndlr : feuilleton de Nina Companeez avec Edwige Feuillere, Françoise Fabian et Francis Huster), ou Papa poule (ndlr : avec Sady Rebbot), l'histoire d'un père seul avec 4 enfants était très touchante.

    Propos recueillis par Thomas Destouches les 5 et 6 février 2007

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