AlloCiné Séries : Que se cache-t-il derrière le sourire en coin de Victor ?
Gregori Derangère : Il y a cinq ou six personnages avec des caractéristiques particulières. Bruno Todeschini joue un personnage plutôt profond, assez grave et tourmenté. Elsa Zylberstein joue une manipulatrice, une femme fatale. Victor, mon personnage, a un regard narquois, distant. En plus il revient et croit avoir une distance avec gens-là. Mais il se fait avoir par les sentiments, la famille...
Pris séparément, les membres de la famille Le Tescou peuvent être charmants. Mais tous réunis, ils deviennent insupportables. A quoi cela tient-il ?
Finalement, je crois qu'ils doivent avoir des raisons d'être méchants, mesquins, hargneux les uns envers les autres. Dans ces grandes familles, les grands secrets pourrissent la vie de tout le monde et ils perdurent. Ces secrets sont d'ailleurs la clé de l'histoire.
Le plateau de tournage ressemblait-il aux réunions de famille des Le Tescou ?
On avait tous le même plaisir de se retrouver dans un film de groupe, dans lequel on avait chacun des scènes à jouer par ci, par là, et surtout de participer à ce jeu de piste. En fait notre grand jeu consistait à essayer de faire croire que l'on était le coupable. De temps en temps, il y a des regards équivoques, des petites scènes un peu étranges... C'est un film avec une ambiance feutrée, très classe, avec derrière des petites piques. C'est plutôt plaisant à jouer. . Je sais que pour ma part, deux ou trois fois, j'ai pris plaisir à laisser un doute, à en rajouter un peu, prendre un objet, des couteaux, des choses comme ça, pour faire mousser... Bien évidemment je sais qui est le tueur. Mais en lisant les quatre épisodes, je me suis trompé. Dès le début, j'avais soupçonné quelqu'un, j'ai cru jusqu'à la fin que c'était lui et je me suis planté.
Quelles sont vos séries préférées ?
J'aime beaucoup Kaamelott. Je trouve ça très marrant, très fin. D'ailleurs j'ai rencontré l'équipe à Lyon à l'occasion d'une opération caritative. J'y étais pour la Fondation Nicolas Hulot et le Défi pour la Terre que je soutiens depuis 1 an et demi. On était là pour de bonnes raisons mais, le rosé aidant, on a discuté un peu et j'ai découvert des gars très sympathiques. Ils vont passer au long-métrage bientôt, je leur souhaite le même succès que la série.
Propos recueillis par Benoît Gonnot et Thomas Destouches le 25 octobre 2006
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