Mon compte
    "Les secrets du volcan" selon Cédric Chevalme

    La saga d'été vient à peine de se terminer et le "Volcan" de France 2 n'a pas plus de secrets pour vous. L'occasion de revenir sur ce feuilleton avec Cédric Chevalme...

    AlloCiné Séries : A l'origine, vous ne deviez pas participer aux "Secrets du volcan". Comment avez-vous embarqué dans cette aventure ?

    Cédric Chevalme : Je n'avais pas passé d'audition pour ce rôle. Ils ont entamé le tournage et, pour des circonstances que je ne connais pas, le comédien qui avait tourné pendant 2 jours dans le rôle de Thomas Souheil (ndlr : son personnage dans la saga) est rentré à Paris et n'est pas revenu. La production a donc décroché les téléphones en urgence. Ils m'ont appelé un après-midi en me demandant si j'étais capable d'aller tourner à la Réunion, en pleine épidémie du Chikungunya, en pleine tempête. Je leur ai dit oui et ça s'est débloqué le lendemain matin. Ils m'ont alors demandé si je pouvais partir tout de suite. J'ai quand même demandé trois, quatre jours histoire de préparer les bagages. Je suis donc arrivé là-bas en deux temps trois mouvements.

    Thomas, votre personnage, est tiraillé entre son devoir, ou plutôt ce qu'il estime être sa dette envers les Mahé, et ses sentiments pour Julia. D'un simple point de vue romantique, le choix serait simple, mais pas dans le cas de Thomas. Pourquoi ?

    Revenir après quelques années sur une île pour retrouver la famille qui vous a chéri afin de se marier avec une fille et tomber amoureux de la meilleure amie de cette dernière en débarquant,

    ce n'est pas très classe ! On ne peut pas dire que ce soit de la plus grande élégance française (rires). Mais il fallait montrer l'histoire d'amour entre Julia et Thomas comme si c'était l'une des plus belles. Il est tiraillé vis-à-vis de la famille Mahé parce qu'ils ont toujours pris soin de lui et lui ont permis de faire ses études. Mais il y a aussi cette trahison, d'autant plus lourde que s'intègre là-dedans la belle mère, Cristina (ndlr : Véronique Jannot), avec laquelle les rapports sont un peu plus ambigus au fur et à mesure. Si Thomas avait eu la solution dès le départ, il aurait peut-être joué franc jeu mais lorsqu'il n'est question que de sentiments ou d'émotions, on s'y perd. Et tout ce qui paraît gérable devient vite d'un coup insupportable pour lui.

    Votre personnage n'est pas un jeune premier typique...

    Sur le papier, ce n'était pas le rôle le plus évident à travailler. C'était un peu stéréotypé, mais

    c'est normal puisqu'il s'agit d'une saga d'été, il y a donc un cahier des charges que l'on doit respecter. Mais là-dedans, comme on se connaissait bien avec nos partenaires, on s'était dit que ce serait bien de dépasser un peu ce cadre. Si c'était pour jouer un rôle de jeune premier, il était évident en me choisissant que ce ne serait pas le type un peu fade, bellâtre qui se pose dans un coin en écoutant du jazz et en buvant de l'hydromel (rires). Je me suis donc dit qu'il fallait amener un peu de matière, d'où ces confrontations avec les femmes qui sont les manipulatrices de la saga. Tout se passe autour d'elles, dans leur réseau secret. J'ai donc voulu que Thomas soit très amoureux de Julia mais qu'en même temps il souffre par rapport à Jasmine, sans oublier sa relation avec sa belle-mère ou les autres protagonistes hommes. On a essayé de le faire évoluer tout en respectant la structure d'une saga.

    Quelles sont vos séries préférées ?

    Desperate Housewives !

    Je trouve que les scénaristes américains ont un vrai talent. Tout le monde en parlait quand c'était diffusé sur Canal +, puis quand la saison 1 l'a été sur M6. Je trouve ça brillant, les interprètes sont extraordinaires, c'est sublimement filmé... Quand on voit les rebondissements dans une saga de l'été, ce sont des rebondissements de saga d'été ! Chez eux, sur 52 minutes, vous êtes toujours pris, comme dans Nip/Tuck. Dans ces formats-là, ils ont un talent d'écriture et de narration... Je suis en train de terminer la saison 2 et je trouve ça brillantissime.

    Propos recueillis par Benoît Gonnot et Thomas Destouches le 28 août 2006

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top