AlloCiné Séries : Qui est le Commandant Desrivières ?
Thierry Desroses : C'est un personnage attachant, qui débarque à la Réunion. Ce pays lui est un peu étranger, je dis bien un peu... Il va à la fois mener son enquête et découvrir la manière dont les gens peuvent vivre, en particulier les familles bien ancrées dans le pays. Il arrive de Grenoble donc ça lui change énormément. Il fait très chaud et il ne le vit pas toujours très bien. C'est un personnage rapide d'esprit qui arrive à très bien mener sa barque et à comprendre, même si ce n'est pas toujours facile, car l'enquête est compliquée.
Outre l'enquête sur les meurtres, Desrivières semble mener une autre investigation, plus personnelle...
Oui, il essaie de comprendre, avec le téléspectateur d'ailleurs, l'évolution de la situation et en même temps il mène une enquête personnelle dont vous verrez le dénouement au quatrième épisode...
Beaucoup de choses ont été dites sur le tournage mouvementé de la saga. Que pouvez-vous nous en dire ?
Le tournage a été assez rock n'roll. Lorsque nous sommes partis fin janvier à la Réunion, on savait qu'il y avait une épidémie de moustiques, qui donnait quelques fièvres mais qui n'était pas très dangereuses, il fallait simplement se badigeonner. Au bout de 3 semaines, on a atteint le pic de folie. On a commencé alors à s'inquiéter, les acteurs, l'équipe de tournage, la production, la chaîne. On a alors beaucoup réfléchi à la manière dont on pouvait finir le tournage avec le moins de pertes et le moins de dégâts possibles. On a trouvé un compromis en écourtant : on a fait tous les décors indispensables, naturels, à la Réunion. Et puis tout ce qui pouvait se faire à l'intérieur, commissariat, hôpital... s'est fait à Paris. Et on est arrivé au bout de l'aventure sans pertes.
Comment avez-vous préparé ce rôle ?
Comme mon personnage est très souvent largué, j'ai lu les quatre épisodes et puis je me suis fait un point d'honneur à oublier la fin et qui était le meurtrier. J'ai essayé à chaque fois, d'autant plus que l'on tournait le plus possible dans la continuité, d'être neuf et de découvrir à chaque fois les situations. Mais c'est dur parce que lorsque l'on connaît le dénouement... J'ai essayé d'oublier.
Lors de ce tournage, vous avez donné la réplique à Véronique Jannot, Maria Pacôme, Corinne Touzet...
J'ai eu la chance de jouer des scènes avec tout le monde ! Maria Pacôme, c'est une femme qui m'a fait beaucoup rigoler et rêver quand j'étais plus jeune et c'est un personnage important.
C'était bien de se frotter à ce personnalité un peu étrange, un ovni, mais super généreuse, gentille et drôle. Je connaissais déjà Corinne (ndlr : Touzet, qui joue Geneviève), on est des vieux potes. Par contre je ne connaissais pas Véronique Jannot et ça a été une vraie rencontre. C'était surprenant de la voir dans un rôle de femme dure alors qu'elle a toujours joué des personnages en demi-teinte, gentils et doux. C'était intéressant de se frotter à elle. Sur le plateau ça jouait, ça répondait vraiment. Il y a une belle distribution.
Après "Les Secrets du Volcan", quels sont vos projets ?
Les vacances ! A part ça je suis en train de réaliser en ce moment un documentaire, mon deuxième. C'est ma réalisation personnelle, je prépare une collection de portraits de femmes, que je vais essayer de vendre à la télévision. C'est mon bébé.
Propos recueillis par Frédéric Heusse et Thomas Destouches le 1er août 2006