Vous jouez dans "Laura" le lieutenant de police Bruno Bazin. Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?
Gianni Giardinelli : J'y suis allé comme un jeune inspecteur qui se retrouve à faire un truc un peu spécial quand même, avec des visions, des malédictions... Je ne pense pas que ce soient des affaires qui arrivent fréquemment donc, j'avais un côté un petit peu enfant, un peu étonné.
Quelles relations entretiennent Bruno et Agnès dans la série ?
On s'est souvent posé la question. En fait, le personnage à la base, on devait apprendre - au cours du 3ème épisode je crois - qu'il est homosexuel. Il devait avoir couché avec un témoin... Mais ils ont changé ça. A la base, le personnage de Bazin était vachement plus vieux, il devait avoir la quarantaine facilement. Ils ont complètement changé, ils ont peut-être pensé que ça faisait un peu too much. Et puis ça tombait un peu comme un cheveu sur la soupe, c'était un petit peu gratuit. Donc on est parti sur autre chose. Au tout début du tournage, on ne savait pas trop, c'est resté un petit peu en suspens si ça allait atterir là ou pas le Bruno Bazin un petit peu homosexuel, mais ça a été enlevé. Donc après il y avait une relation effectivement simple, mais assez compliquée parce que, elle, elle était vachement proche des gens qu'elle interrogeait, et moi complètement extérieur à ça, donc forcément elle avait des rapports différents par rapport à moi.
Avez-vous le trac ? Ressentez-vous la pression de jouer dans la première saga de M6 ?
Quel que soit le projet sur lequel je suis, je pense pas si ça va être pour M6, pour le cinéma, un court métrage, une publicité... Quand je joue, je joue ! Je ne joue pas à des degrés différents. Je pense qu'il y a plus de pression quand on est au théâtre quand ça vient tout de suite, ou sur un long métrage quand tu as le rôle principal et que tout le monde a le regard posé sur toi. Moi j'avais pas spécialement de pression, ça va.
Quel effet ça fait de jouer face à des acteurs de la trempe de Charmelant ?
Christian Charmetant, Malavoy... Je les connaissais de nom, je les avais vus un petit peu. C'était une bonne découverte parce que ça fait longtemps qu'ils jouent. Ce sont des mecs super détente, très relax. Claire Nebout c'est une balle atomique, elle déchire tout ! Sur un plateau, elle te met l'ambiance. C'est vraiment un plaisir. Pour moi, c'était une belle rencontre.
Quels souvenirs gardez-vous de la série "La vie devant nous" ? Et que savez-vous de la suite qui pourrait voir le jour prochainement ?
Je me suis bien régalé, déjà. Je me suis fait plein de potes. C'est ce qui sort de cette série. C'est ce que j'entend, ce qu'on me dit, on sent qu'il y a une vraie relation entre les gens, une complicité. On se marrait, on se fendait la gueule. J'ai même écrit un épisode avec Xavier Laurent qui fait Mathias, un autre des personnages. On a même écrit un épisode que Patrick Grandperret avait réalisé ; c'est comme ça que je l'ai rencontré. On était vraiment investi.
Il y a des bruits qui courrent, qu'ils sont en réécriture effectivement. Maintenant ça ne se passera plus dans un lycée, parce qu'on a pris un coup (l'amcool, la drogue, tout ça). Donc on va être en cure de désintoxication maintenant, en hôpital psychiatrique pour certaines.
Quelles sont vos séries préférées ?
Quand j'étais petit c'était MacGyver ! J'avais la coupe de MacGyver, le canif de MacGyver... Il y a aussi Oz, une série mortelle, et Code Quantum.
Propros recueillis par Thomas Destouches et Benoît Gonnot