AlloCiné Séries : Un chien fou, Tim Allen en délire, des enfants sens dessus-dessous... Est-ce pire de survivre à "Shaggy dog" ou à "Sex and the City" ?
Kristin Davis : J'adore quand c'est le chaos total. C'est stimulant pour une actrice de devoir s'adapter à tant de situations aussi loufoques. Disons qu'avec Sex & the City il faut survivre à l'humour noir provenant de nos discussions parfois houleuses de femmes. Quant à Raymond (Shaggy Dog en VO), il faut survivre à un Tim Allen totalement déjanté et se transformant en chien ! Mais cela ne me dérange pas et dans les deux cas je m'amuse totalement.
Le film justement traite du sujet de la famille, que vous avez à maintes fois abordé avec "Sex and The City". Quelle est la difficulté principale pour garder une bonne harmonie familiale ?
Je n'ai pas d'enfants moi-même mais je vois comment vivent mes amis qui en ont. Qu'est-ce qu'une famille aujourd'hui? Est-ce seulement celle qui vous met au monde et vous éduque ou est-ce aussi celle que vous formez avec tous les gens que vous croisez au cours de votre vie, ceux qui deviennent vos amis notamment. Je crois que la notion de famille se veut flexible et que c'est cette flexibilité qui apporte de l'harmonie. Il faut également savoir jongler entre vie professionnelle et personnelle. Vivre en famille est un numéro de cirque périlleux car vous jonglez avec tellement d'éléments qu'il est facile de perdre l'équilibre et de se ramasser. Sans prêcher quoi que ce soit, j'espère qu'un film comme celui–ci ou une série comme Sex & the City permet de montrer que nous sommes tous humains, avec nos forces et nos faiblesses, et qu'il faut s'entraider pour vivre heureux en famille, nous aimer les uns, les autres pour réussir cette harmonie...
A quand une "réunion" de "Sex and the City" ou un film sur le grand écran ?
Ce n'est pas pour demain! Je crois que Sarah Jessica Parker n'est pas vraiment partante. Et puis je pense que nous avons vraiment fait le tour de la série. Franchement que pouvons-nous dire de plus ? Quant à un film, cela dépend évidemment des producteurs. Je ne suis pas contre. J'adore le cinéma car on peut prendre son temps pour tourner et trouver son souffle. Quand on fait de la télévision on n'a pas forcément trop le temps d'aller au fond des choses. Alors, vu que le cinéma n'arrête pas d'adapter des séries, je vais prendre mon mal en patience et espérer que le téléphone sonne un jour...
Comment vivez-vous l'après "Sex and the City" ?
Pour être honnête ce n'est pas toujours facile. Parfois je ne sais vraiment pas quoi choisir comme rôle tant j'ai pris du plaisir sur cette série et tant elle était riche d'émotions et d'opportunités artistiques. Pour Raymond j'ai accepté car j'adore les chiens et je voulais travailler avec Tim Allen. De plus, la plupart des comédies sont si plates, tandis que celle-ci a vraiment du chien ! Finalement, c'est aussi un film familial de Disney et donc pour moi c'est adorable de pouvoir y amener ma grand-mère de 96 ans sans que j'ai à rougir du contenu parfois un peu cru comme dans Sex & the City. Sur le plan personnel nous vivons toutes très bien l'après Sex & the City puisque nous nous voyons régulièrement entre amies. Nous n'allons pas faire du shopping ensemble car ce serait l'émeute entre les paparazzis et les autographes, mais nous prenons le thé chez l'une ou chez l'autre. Qui sont vos modèles au cinéma ?
J'adore Katharine Hepburn. Elle était vraiment “nature” et ne se souciait pas du tout de ce que les gens pensaient d'elle. Et puis c'est quelqu'un qui avec grâce pouvait passer d'un style de film à un autre. J'aimerais avoir une carrière similaire où je peux être une femme sexy ou une bonne mère de famille comme dans Raymond. Mais aujourd'hui j'adore aussi Nicole Kidman, elle est plus vraie que nature. Elle est d'une beauté incroyable et ressemble à une poupée de porcelaine. Elle a un talent fou...
Propos recueillis par Emmanuel Itier
