2005 fut une année très chargée pour Samuel Benchetrit : auteur de la pièce de théâtre Moins deux, qui s'est jouée avec succès au Théâtre Hébertot, avec le tandem Jean-Louis Trintignant-Roger Dumas,
il signait à l'automne un recueil de nouvelles aux accents autobiographiques, Chroniques de l'asphalte, et faisait ses débuts de comédien dans Backstage d'Emmanuelle Bercot. Il s'apprête aujourd'hui à réaliser son deuxième long métrage, qui s'annonce au moins aussi décalé que son premier opus, sorti en 2003, Janis et John. Il s'agit en effet d'un film à sketchs, en noir et blanc, relatant quatre histoires de gangsters, et intitulé J'ai toujours rêvé d'être un gangster. Le cinéaste n'ayant jamais caché son admiration pour Martin Scorsese, il n'est pas interdit de voir dans ce titre une référence aux Affranchis -"As far back as I can remember, I always wanted to be a gangster", confie Henry Hill-Ray Liotta au début de ce film-culte de 1990...
Anna et les loulous
Côté casting, Samuel Benchetrit a de nouveau fait appel à Sergi Lopez, l'escroc attachant de Janis et John. Aux côtés de l'acteur catalan, on retrouvera dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster Anna Mouglalis, actuellement à l'affiche de Romanzo criminale, Jean Rochefort, qu'on verra à la rentrée dans Ne le dis à personne de Guillaume Canet et surtout dans Désaccord parfait d'Antoine de Caunes, mais aussi l'inclassable comédien et réalisateur belge Bouli Lanners -sur les écrans ces jours-ci dans Enfermés dehors. De nombreux autres acteurs devraient très prochainement se joindre à la distribution de ce long métrage produit -comme le précédent- par Fidélité (Jean-Philippe, les films de François Ozon) et dont le tournage débutera à la mi-mai, pour une durée de six semaines, en région parisienne.
Julien Dokhan
