Un Playboy à saisir en tête du box-office américain. Cousin de notre Tanguy national, le "fils à sa maman" Matthew McConaughey a conquis le public ce week-end. Epaulé par une Sarah Jessica Parker bien décidée à lui faire quitter le cocon familial, ce grand garçon de 35 ans engrange ainsi 24,6* millions de dollars entre le 10 et le 12 mars et signe le quatrième meilleur démarrage de l'année, et le meilleur lancement pour une production Paramount Pictures depuis les 64,8 M$ de La Guerre des mondes de Steven Spielberg en juin dernier. Un succès qui devrait encourager le Playboy à s'incruster dans les salles ces prochaines semaines...
Débuts américains réussis pour Alexandre Aja
En deuxième position, on retrouve une autre comédie, plus familiale : Raymond, dans lequel le député Tim Allen se retrouve affublé d'un pouvoir étonnant (il est capable de se transformer à volonté en chien de berger) qu'il va utiliser pour venir à bout d'un homme d'affaires véreux. Lancé dans plus de 3 500 cinémas, le film totalise 16* M$ en trois jours et devance le sanglant La Colline a des yeux. Remake du film culte de Wes Craven mis en scène par le Frenchie Alexandre Aja, le long métrage, très violent, réalise une excellente performance avec 15,5* M$ de recettes pour un budget de... 15 millions de billets verts. Devançant ses compatriotes Florent Emilio Siri (10* M$ pour les débuts de Otage) et Jean-Francois Richet (6* M$ pour les débuts de Assaut sur le central 13) au classement des "films de genre réalisés par des Français", Alexandre Aja offre à la société Fox Searchlight le meilleur démarrage de son histoire.
Pas d'effet Oscar
Derrière ce trio de nouveautés, aucun film à l'affiche ne dépasse les 7,5 millions de billets verts ce week-end. Le polar 16 blocs avec Bruce Willis (7,3* M$) devance Madea's family reunion(5,8* M$), Antartica, prisonniers du froid (5,4* M$) et Aquamarine, Ultraviolet et La Panthère Rose, tous trois crédités de 3,6* M$. Du côté des films oscarisés, aucun long métrage, de Collision au Secret de Brokeback Mountain en passant par Truman Capote, ne profite de "l'effet post-statuette" pour relancer sa carrière.
Yoann Sardet avec www.boxofficemojo.com et www.boxofficeguru.com
*Les chiffres mentionnés dans l'article sont des estimations, publiées lundi soir par la société spécialisée Exhibitor Relations.