AlloCiné : Comment définiriez-vous le ton si particulier de "Esprit de famille" ?
Sarah Jessica Parker : Je pense que c'est une "dramédie" familiale. Ce n'est pas une comédie dramatique mais plutôt un drame avec des éléments de comédie et il n'est pas écrit comme une comédie traditionnelle. Esprit de famille fait aussi partie de cette tradition américaine des films de Noël, mais il risque de surprendre parce qu'il parle de la mort, de l'amour, de l'amour familial et de ce que cela signifie en tant qu'adulte, du deuil, de tolérance, tout en étant un peu cruel, parce que la famille Stone apprécie particulièrement ça !
Qu'est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
J'ai aimé la complexité du personnage de Meredith et à quel point elle peut paraître antipathique, intolérante au premier abord pour finalement trouver la rédemption.
Ce que j'ai aussi aimé, c'est qu'elle n'est qu'un personnage parmi toute une galerie de portraits très joliment écrits. C'est un film choral, il ne repose pas seulement sur mes épaules. Et, même si ce n'est pas le plus important, ce rôle est à l'opposé de Carrie Bradshaw (ndlr: son personnage dans la série Sex & the City).
Qui est Meredith, votre personnage ?
Elle a réussi dans son métier et elle essaie d'appliquer les mêmes méthodes dans ses relations humaines, mais bien entendu ça ne peut pas fonctionner. Et c'est le personnage de Ben, interprété par Luke Wilson, qui va voir au delà de cette apparence, et c'est la chose la plus importante qui va lui arriver. Il va la regarder en tant que personne plutôt que comme un archétype de femme ambitieuse qui n'est pas douée pour les relations...
Jouer aux côtés de Diane Keaton, Craig T. Nelson Claire Danes, Dermot Mulroney & Cie a dû être un réel plaisir d'actrice !
C'était très impressionnant et intimidant d'être au milieu d'acteurs qui ont eu une si belle carrière au cinéma. Leur talent est immense mais leur confiance et leur assurance le sont davantage. Quand on est sur le plateau avec eux, les critères sont très élevés. J'étais si excitée d'être au milieu de personnes qui exigent encore beaucoup d'eux-mêmes.
Propos recueillis par Thomas Destouches le 30 novembre 2005
