"Je ne crois pas aux phénomènes paranormaux" : le ton est donné. Rompu à la résolution des crimes rituels, le commandant Fersen est bien trop pragmatique pour croire ausurnaturel. Envoyé à Ty Kern afin de percer le mystère des menhirs qui saignent, il n'est pas disposé à écouter les légendes celtes et autres superstitions des îliens. "Il croit qu'il existe toujours une explication rationnelle aux choses, aux événements et l'expérience a dû le conforter dans cette opinion. Jusqu'à présent tout du moins..." commente Bruno Madinier.
L'amour
Si l'accueil des gens de Ty Kern est des plus désagréables, celui de Marie n'est guère meilleur. Déterminée, tenace jusqu'à l'entêtement, elle compte bien apporter son grain de sel pour résoudre le meurtre de son frère et ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de ce Parisien, qui la relève de l'enquête. Lui tombe sous son charme au premier regard. "La seule faiblesse de Fersen, le grand professionnel, c'est Marie." Sûr de lui, Lucas devient rapidement le rival affiché de Christian, le fiancé de Marie.
De son côté, elle ne tarde pas à trouver l'argument rêvé pour faire accepter sa participation à Fersen : sans elle, aucune chance de faire parler les îliens habitués à régler euxmêmes leurs affaires. Qu'il le veuille ou non, Lucas va devoir coopérer. Et ce ne sera pas de tout repos puisqu'ils sont plutôt comme chien et chat... Lucas adopte un ton ironique qui contraste avec les drames sur Ty Kern. "Ce qui le caractérise, c'est sa distance sur les choses. Je pense qu'avoir un oeil distancié sur le monde nous sauve !" explique son interprète.
Le jeu
"Dolmen concilie enquête, fantastique et sentiment. Si pour Marie, l'urgence est de résoudre l'affaire, pour Lucas, elle est double puisqu'elle consiste aussi à la séduire. Cela crée une orientation de jeu très intéressante. J'ai trouvé le scénario d'une rare qualité, très bien écrit. Dès la première lecture, j'ai adoré le rôle et j'étais impatient de commencer le tournage !"
Bruno Madinier a apprécié de retrouver Didier Albert, pour qui il a une grande admiration. "Capable de travailler dix-huit heures par jour, il s'implique avec la même énergie dans son travail de cinéaste et de directeur d'acteurs. Il sait exactement ce qu'il veut."
L'animateur de l'équipe
"La Bretagne est un pays fort, chargé. J'ai adoré Belle-Ile-en-Mer ; on y ressentait un phénomène insulaire qui nous mettait vraiment dans l'ambiance du film." En dehors dutournage, attentionné et curieux, Bruno Madinier entraînait les autres à la découverte des lieux avec la volonté que tous se sentent bien. "C'est une chance de prendre part à de tels projets. Pour moi, c'est une vraie fête. Nous vivons des moments intenses et exceptionnels et c'est encore mieux quand ils sont partagés." Inconditionnel de la série 24, il avait même fait confectionner pour toute l'équipe des T-shirts marqués CLFU (Commandant Lucas Fersen Unit) en hommage à Jack Bauer.
Après ce tournage sportif, avec des séquences "angoissantes et amusantes à la fois, comme tourner une nuit entière sous des rampes à eau, en décembre", Bruno Madinier est reparti pour d'autres aventures avec la satisfaction d'avoir pris part à un beau projet. "C'est formidable de tourner un film de cette envergure. Tenir cette durée et de supporterparfois des conditions éprouvantes est un challenge de tous les jours, qui me motive."
Maud Fayat (TF1)