Retour à la normale. Après une année-record en 2003 (212 longs-métrages agréés), la production française retrouve le niveau des années 2001 et 2002 avec quelques 203 longs métrages produits (dont 167 films d'initiative française) soit le troisième meilleur résultat depuis vingt ans et la quatrième année consécutive à plus de 200 films, selon les chiffres publiés ce 10 mars par le Centre National de la Cinématographie.
Alors que l'année 2003 avait été marquée par une bipolarisation entre petits et gros budgets , la production 2004 fait la part belle aux budgets moyens avec 33 films financés à hauteur de 5 à 7 millions d'euros (contre 20 en 2003) et 15 films au budget estimé entre 10 et 15 millions (contre 7 en 2003) produits en 2004. Le nombre de films produits pour moins de 1 million d'euros baisse par contre de moitié, avec 20 films contre 41 l'année précédente. Conséquence, le budget moyen d'un projet passe de 4,63 millions d'euros à 5,34 millions d'euros, soit son plus haut niveau depuis dix ans.
Si les investissements connaissent en globalité une baisse de 9,1% avec 1 049 millions d'euros contre 1 153 en 2003, les films d'initiative française captent 892,41 millions d'euros en 2004 avec une hausse de 5,4 %. Les 33 films dont le budget est supérieur à 7 millions d'euros reçoivent 55,6 % de l'ensemble des investissements. Les dix plus gros budgets de 2004 sont : Arthur (65,20 millions d'euros), Les Dalton (27,04 M€), L'Empire des loups (23,93 M€), Iznogoud (22,9 M€), Man to man (21,75 M€), Arsène Lupin (21,61 M€), Les Chevaliers du ciel (19,61 M€), Joyeux Noël (18,15 M€), The Trail (16,67 M€) et L'Antidote (14,17 M€).
Yoann Sardet avec le CNC et AFP