Les professionnels du cinéma se mobilisent contre le piratage. L'ARP (société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs), la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), la FNCF (Fédération nationale des cinémas français) et le Syndicat de l'édition vidéo (SEV) ont présenté ce 24 novembre lors d'une réunion de travail organisée sous l'égide du Centre national de la Cinématographie cinq propositions visant à aboutir à une offre légale, sécurisée et payante de films sur le web. les fournisseurs d'accès à internet, les éditeurs vidéo, les chaînes hertziennes et les chaînes payantes participaient au débat.
"Il s'agit d'un document de travail cohérent qui constitue le point de départ d'une discussion", explique Michel Gomez, délégué général de l'ARP, et s'appuie sur cinq idées : développement de la video on demand uniquement sur des réseaux sécurisés ; paiement à l'acte (par opposition au forfait); rémunération minimale aux ayants droit à chaque téléchargement; pas de communication sur la VOD du film avant l'ouverture de sa fenêtre; obligation de pré-achat de films au-delà d'un certain volume de chiffre d'affaires. Cette fenêtre de la VOD s'ouvrirait neuf mois après la sortie en salles pour les films totalisant moins d'un million d'entrées, et douze mois après la sortie en salles pour ceux cumulant plus d'un million d'entrées.
Le CNC adressera dès la semaine prochaine un document de travail à tous les participants de la réunion du 24 novembre. Ces derniers devront y répondre sous quinze jours.
Yoann Sardet avec AFP