Les sonneries de téléphones portables intempestives en plein milieu d'une séance : une perturbation appartenant au passé ? C'est possible, le ministre français de l'Industrie, Patrick Devedjian, ayant déclaré, ce lundi 11 octobre, avoir pris un arrêté autorisant les exploitants de salles de cinéma, de théâtre et de concert à se munir de dispositifs de brouillage des téléphones portables. Si de tels procédés étaient mis en place dans les salles de cinéma, seuls les appels d'urgence pourraient filtrer de l'extérieur.
Pour le confort du spectateur et... de l'exploitant
"C'était une disposition très attendue puisqu'elle résulte de la loi du 17 juillet 2001. La mise en application n'avait pas été mise en vigueur. Je viens de prendre l'arrêté le permettant", a ainsi déclaré Patrick Devedjian sur France Info, mettant en exergue "l'effet désastreux" des sonneries de portables pour les exploitants sur "leurs recettes et donc sur l'équilibre du film tout simplement." Et d'interroger son auditoire : "C'est la même chose pour les concerts. Vous imaginez au milieu d'un concert les quelque malotrus qui laissent sonner leurs portables ? Et bien, ce ne sera plus le cas. (...) Les gens seront dans la salle de cinéma, tranquilles, pourront voir le film, et uniquement le film".
La Fédération nationale des cinéma français satisfaite
Patrick Devedjian a précisé que l'installation technique de ces dispostifs de brouillage était du ressort "des exploitants de cinéma ou de théâtre, de toutes les salles de spectacle. (...) Ils assurent être en mesure d'y pourvoir techniquement". Pour Jean Labé, président de la Fédération nationale des cinémas français, cette nouvelle est "l'aboutissement d'une longue demande" provenant "de salles extrêmement diverses qui vont de la grande à la petite exploitation".
Clément Cuyer avec Associated Press