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    Deauville 2004 : "The Final cut"

    Avec "The Final cut", présenté en compétition, le jeune Omar Naim signe une grande oeuvre d'anticipation. Un film très dérangeant que Robin Williams porte admirablement sur ses épaules.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le mardi 7 septembre à 11h, en compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur Omar Naim était présent à Deauville pour présenter son film.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Evoluant dans un univers futuriste, les gens portent dorénavant des puces électroniques qui enregistrent leurs moindres faits et gestes. lorsqu'ils décèdent, les puces sont retirées, et les images enregistrées tout au long de leur vie peuvent alors être montées et diffusées lors de leurs obsèques. Mais un jour, Alan Hankman, l'un des "monteurs" les plus demandés, retrouve pendant l'un de ces montages une image de son enfance qui le hante depuis toujours. Cette vérité va l'amener à chercher la vérité sur sa propre histoire...

    QU'EN A PENSE MON VOISIN ?

    Grosse impression laissée par le premier long-métrage d'Omar Naim. Pour s'en persuader, il suffisait de jeter un coup d'oeil aux notes laissées par les spectateurs dans une urne transparente, dans le cadre d'un vote destiné à désigner le Prix du public en fin de Festival.

    QUE RETENIR ?

    Invité de dernière minute de la compétition de ce 30e Festival de Deauville, The Final cut est un grand film d'anticipation ancré dans le réel, sans exagération futuriste, dans un univers auquel on peut facilement s'identifier. Pour son premier long-métrage de fiction, le jeune cinéaste Omar Naim dresse le très dérangeant tableau d'une société qui peut manipuler à sa guise les faits et gestes d'une personne décédée pour créer un "film-mémoire", sorte de parfait résumé de vie. En mettant en avant la profession de "monteur de vies", The Final cut interroge sur le notion de droit à l'image, mais va beaucoup plus loin sur le plan humain. A-t-on le droit de "revenir" sur une existence ? De tricher et de n'en garder que les meilleurs moments pour le soulagement des proches ? Le film prend des allure morbides assez perturbantes lorsqu'il parvient à donner au personnage de Robin Williams -et par ricochet au spectateur- un véritable sentiment de voyeurisme. Voyeurisme d'autant plus ambigu ici que la pratique mise en exergue dans le film est totalement légale. Dans le rôle principal, Robin Williams confirme le virage dramatique de sa carrière initié avec Photo obsession, et donne une impressionnante gravité à son personnage d'homme tiraillé entre son étrange métier et la part d'humanité et de justice qui sommeille en lui.

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    Galerie photo

    Omar Naim (réalisateur)

    Robin Williams

    Mira Sorvino

    Jim Caviezel

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