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    Deauville 2004 : "La Mort dans la peau"

    Belle réussite, <b>La Mort dans la peau</b> marque le retour de Matt Damon sous les traits du tourmenté tueur à gages Jason Bourne. Du cinéma d'espionnage haut de gamme.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le dimanche 5 septembre à 20h30, hors-compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur irlandais Paul Greengrass et l'acteur américain Matt Damon étaient présents sur les planches.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Jason Bourne et sa compagne Marie vivent dans un paisible village de Goa. Depuis deux ans, l'ex-agent / tueur à gages de la CIA est parvenu à tromper ses poursuivants au prix d'une vigilance sans faille. Mais le passé va vite le rattraper. Deux ans plus tôt, Jason avait juré de se venger de quiconque le relancerait. Il tiendra parole...

    QU'EN A PENSE MON VOISIN ?

    Belle ovation en fin de projection pour le long-métrage de Paul Greengrass. Mais également de nombreux applaudissements en plein milieu du film, après une course-poursuite automobile particulièrement impressionnante.

    QUE RETENIR ?

    Une suite meilleure qu'un original déjà bien au-dessus de la moyenne. Avec La Mort dans la peau, le réalisateur irlandais Paul Greengrass, auteur du remarqué Bloody Sunday, est parvenu à donner un nouveau souffle à cette saga inspirée de la trilogie du maître de l'espionnage Robert Ludlum. S'appuyant sur son expérience de documentariste et de reporter, le cinéaste mue sa caméra en véritable protagoniste du film, prenant le spectateur par la gorge et le plongeant au coeur-même de l'action sans jamais relâcher l'étreinte. Dynamique, intense, réaliste, sa mise en scène sert merveilleusement le parcours tendu du héros, sa paranoïa, sa peur, ses doutes et ses interrogations. Désormais débarrassé du poids interrogatif du premier volet (Qui est Bourne ?), moins chargé d'un suspense clair, ce second chapitre met l'accent sur le passé tragique du héros et pose une autre question ("Qu'a fait Bourne ?"). Jason Bourne est un tueur et il découvre brutalement cette réalité. Dans ce rôle complexe de héros tourmenté et rongé par le remords, Matt Damon est excellent : les yeux dans le vide, hanté, quasi-muet, il donne à son personnage une sacrée épaisseur. La Mort dans la peau réussit ainsi la gageure d'être à la fois un film d'espionnage intelligent, un film d'action sans temps mort (la scène de course-poursuite en voiture est un régal) mais aussi un film à la tonalité dramatique et humaine indéniable. Une vraie réussite.

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    Galerie photo

    Paul Greengrass (réalisateur)

    Matt Damon

    Brian Cox

    Joan Allen

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