Un Elfe devant le capitaine Russell Crowe et l'Elu Keanu Reeves ! Et il ne s'agit pas de Legolas, héros blond du Seigneur des anneaux, mais du déjanté Will Ferrell, un humain élevé au Pôle Nord parmi les lutins du Père Noël et renvoyé vers son monde à l'âge adulte... Pour le meilleur, le délire, et les dollars !
L'Elfe superstar
Classé en deuxième position derrière Matrix revolutions avec plus de 32 millions de billets verts la semaine dernière, Elfe crée la surprise entre le 14 et le 16 novembre en s'offrant la première marche du box-office américain avec 27,2* millions de dollars de recettes. Limitant la chute de sa fréquentation à 12 %, cette comédie familiale est assurément l'une des dernières surprises du cru 2003 et cumule déjà 71,2* millions de dollars pour un budget deux fois inférieur... Star cathodique outre-Atlantique, Will Ferrell s'impose ainsi, à l'instar d'Adam Sandler, comme l'un des nouveaux comiques bankable sur le sol américain.
Russell Crowe dans les eaux du succès, Neo en pleine tempête
Classé deuxième, Russell Crowe et son épique Master and commander de l'autre côté du monde sont dans le sillage d'Elfe avec 25,7* millions de dollars. Doté d'un lourd budget (150 millions de billets verts), le film de Peter Weir aura peut-être du mal à assurer sa rentabilité dans les eaux américaines et misera sur son exploitation internationale pour asseoir son succès.
En troisième position, le week-end fut rude pour Matrix revolutions. Avec une chute de sa fréquentation estimée à 66 % (!), le dernier volet de la trilogie tombe à 16,3* millions de dollars en trois jours et affiche "seulement" 114,1* millions au compteur en dix jours, là où Matrix reloaded dépassait les 130 millions lors de son week-end inaugural. Le film aura sans doute du mal à dépasser les 160 millions au final : une déception pour les studios qui avaient amassé 171 et 281 millions sur Matrix et Matrix reloaded...
Les Looney derrière l'ours
La déception est également au rendez-vous pour Les Looney Tunes passent à l'action. Bugs Bunny, Daffy Duck, Taz & Cie font un retour timide sur les écrans américains avec 9,5* millions de dollars, devancés par le Disney Frère des ours (12* millions en quatrième semaine pour un total de 63* millions). Pour leur précédente incursion sur grand écran, Space Jam en 1996, les Toons avaient engrangé 27,5* millions pour leur week-end inaugural pour atteindre les 90 millions au final.
Derrière, la comédie romantique "ultime" Love actually poursuit son joli parcours avec près de 20 millions de recettes, alors que Scary movie 3 dépasse la barre des 100 millions de billets verts. Le documentaire Tupac : resurrection cumule pour sa part 4,6* millions de dollars en première semaine sur uen distribution limitée.
Yoann Sardet
Les chiffres du box-office américain
*Les chiffres mentionnés dans l'article sont des estimations, publiées dimanche soir par la société spécialisée Exhibitor Relations.