De quoi ça parle
Une enquête a lieu au sein de la Maison-Blanche : 132 pièces, 157 suspects, un cadavre.
C’est avec qui ?
Uzo Aduba rejoint Meredith Grey ou encore Olivia Pope dans le panthéon des personnages iconiques féminins produits par Shondaland, la société de production de Shonda Rhimes. L’ancienne star d’Orange is the New Black est la tête d’affiche de la série policière La Résidence, où elle donne la réplique à l’hilarant Randall Park, dans le rôle d’un agent du FBI pas très futé.
Les fans de This is US seront ravis de retrouver Susan Kelechi Watson, l’interprète de Beth, à l’écran. Cette dernière se glisse dans la peau de la nouvelle manager en chef de la Maison-Blanche après la mort de son prédécesseur, campé par Giancarlo Esposito lui-même.
Une petite merveille pour les fans de whodunit
Alors que toute l’attention est encore portée sur l’excellente Adolescence, Netflix sort ce jeudi de sa poche une nouvelle petite pépite. La Résidence, dernière collaboration en date entre la productrice Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, Scandal) et la plateforme de Netflix, est une série policière en 8 épisodes qui nous emmène au coeur de la Maison Blanche. Et elle risque bien de faire de la concurrence à Only Murders in the Building.
Paul Williams Davies, son créateur, se la joue Agatha Christie avec ce whodunit qui va émerveiller les fans du genre : qui a tué le manager général joué par Giancarlo Esposito ? Avec quelle arme ? Dans quelle pièce ? Le showrunner a imaginé une intrigue dans les règles de l’art, avec une héroïne qu’un Sir Arthur Conan Doyle aurait pu écrire de sa plume.
Cordelia Cupp est une brillante détective férue d’ornithologie, plus à l’aise avec les oiseaux qu’avec les humains. Particulièrement minutieuse, méticuleuse et douée d’une mémoire infaillible, elle se pose comme une excellente héritière à Sherlock Holmes, dont elle partage presque le look.

Ouvrez les yeux, menez l’enquête
Vous saurez tout, tout, tout sur ce lieu que l’on appelle aux Etats-Unis, La Résidence. Jamais une série n’avait filmé la Maison Blanche comme cela. Pour l’occasion, les équipes ont travaillé sur un modèle miniature, et ont recréée, de manière parfois bluffante, ses 132 pièces, du célèbre “salon jaune” aux étages inférieures où s’affairent les petites mains.
Le scénariste a pu s’offrir les conseils d’un ancien manager en chef qui lui a donné les clefs virtuelles du lieu : le spectateur va en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de la Maison Blanche et c’est fascinant.
Mais ce qui est le plus fascinant avec la Résidence, c’est la manière dont le récit est construit. De la même façon que dans A couteaux tirés, ce sont les flashbacks et les témoignages de tous les suspects qui permettent de résoudre le crime. C’est malin dans l’écriture et brillant dans le montage, au point où l’on est jamais vraiment perdu entre tous les personnages et toutes les pièces mentionnées.
La Résidence est une série ultra-référencée - chaque épisode est une référence à un livre ou un film policier - et c’est un jeu en lui-même que de les trouver. Mais surtout, le showrunner permet à son spectateur d’enquêter et d’évoluer au même niveau que sa détective car il en sait autant qu’elle (une règle absolue pour qui aime les livres policiers).
Servi par un casting impeccable - Uzo Aduba la première - et drôle quand il le faut, La Résidence est la série qui manquait à Netflix dans son arsenal déjà bien rempli. Only Murders in the Building n’a qu’à bien se tenir.
Dès aujourd’hui sur Netflix.