De quoi ça parle ?
Après la mort de son mari lors d'une étrange explosion, Amparo (Marian Alvárez) commence à chercher des réponses avec la seule aide de Richi (Fernando Valdivielso), agent de sécurité, ancien flic et alcoolique.
Pendant ce temps, une série de meurtres suivant le même mode opératoire est en train de se produire : les victimes sont brûlées et une poupée de Curro, la mascotte emblématique de l'Exposition universelle de 1992 à Séville, est déposée près des corps.
1992, une série créée par Álex de la Iglesia et Jorge Guerricaechevarria avec Marián Álvarez, Fernando Valdivielso, Paz Vega...
Un méchant thriller
1992, sous la direction d’Álex de la Iglesia (Mes chers voisins, Le Jour de la bête), s’annonçait comme une plongée fascinante dans l’Espagne des années 90. Le décor historique et culturel de l’Exposition universelle est indéniablement un point fort, offrant un cadre original et riche en potentiel.
Malheureusement, la série peine à exploiter pleinement ce contexte, laissant une impression d’inachevé.
Une mise en scène vacillante
Entre un rythme inégal et des dialogues maladroits, l’histoire ne parvient pas à captiver. Les moments de tension alternent avec des scènes qui manquent de crédibilité, ce qui donne un vrai sentiment d’inconstance. Ce qui surprend le plus, c’est l’absence totale de la patte d’Álex de la Iglesia, pourtant apprécié pour son humour noir et mordant.
Ici, son style décalé, souvent potache, est remplacé par une réalisation sage et quelque peu impersonnelle, qui va laisser les fans du réalisateur sur leur faim. Sans qu'on comprenne pourquoi, il reprend parfois les codes des télénovelas, mais sans leur charme assumé.
Des atouts laissés à la porte
Amparo et Richi, bien qu’au centre de l’histoire, ne suscitent pas l'empathie attendue au regard de leurs destins tragiques. Le duo s’enferme dans des schémas répétitifs et une évolution narrative trop prévisible, rendant leur quête moins engageante qu’elle aurait pu l’être. Et les acteurs semblent eux-mêmes peu investis.
Quant au tueur, entre son visage entièrement brûlé et son masque de Curro dès qu'il passe à l'acte, il manque lui aussi d'épaisseur. La mise en scène beaucoup trop dramatique de ses meurtres ne parvient pas à éveiller une quelconque curiosité quant à ses motivations.
L’Exposition universelle de 1992 avait tout pour être un cadre mémorable. Si cet aspect est l’un des rares points positifs, il ne parvient pas à sauver une intrigue qui s’enlise. Malgré ses ambitions, 1992 risque de rester dans les mémoires... mais comme une occasion manquée.
En résumé, un thriller qui intrigue mais qui brûle trop vite ses promesses.