Depuis la perte tragique de Renaud (Pierre Deny), Marianne (Luce Mouchel) tente de trouver un nouvel équilibre dans sa vie dans Demain nous appartient. Beaucoup plus vulnérable mais toujours aussi forte, c’est une toute nouvelle facette de Marianne que les téléspectateurs découvrent depuis quelques mois.
Comment cette terrible épreuve a transformé le docteur Delcourt ? Va-t-elle donner une seconde chance à l’amour ?
Rencontrée au mois de septembre dernier à l’occasion du Festival de la fiction de La Rochelle, Luce Mouchel, l’interprète de l’autoritaire mais pétillante Marianne, s’est confiée au micro d’Allociné sur l’avenir de son personnage.
Allociné : Si on remonte au début de votre aventure sur Demain nous appartient, qu’est-ce qui vous a séduite dans le rôle de Marianne ?
Luce Mouchel : Je vais vous faire une confidence, je ne savais pas du tout comment ce serait écrit. Je ne savais pas que Marianne serait un personnage avec beaucoup d'humour et de second degré. Le truc qui m'a vraiment conquise au départ, c'est qu'elle était médecin et cheffe de service. Depuis que je suis toute petite, et bien avant que je réalise que faire du théâtre était possible, je voulais être médecin. J'ai donc réalisé une sorte de rêve. Et puis incarner une femme d'autorité, j'aime bien car je ne suis pas du tout comme ça dans la vie. Tout ça me plaisait beaucoup.
Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre personnage depuis votre arrivée dans la série ?
Les scénaristes ont beaucoup humanisé Marianne parce qu'au début c'était une sorte de roc et parfois une porte de prison. Tout ce qui la constituait était déjà là, à savoir l'amour maternel hypertrophié, la passion pour son métier et ses patients. Mais on l'a humanisée tout en lui donnant beaucoup d'humour. Marianne a un second degré que j'ai beaucoup dans la vie. C'est quelqu'un qui cache ses sentiments, qui a une pudeur inouïe et en même temps qui a beaucoup de tendresse pour son entourage. C'est la mort de Renaud qui lui a finalement permis de sortir ce qu'elle a dans le ventre.
Cette année, Marianne a vécu un terrible drame avec la mort de Renaud. Comment avez-vous réagi en découvrant que les auteurs allaient tuer Renaud ?
Je ne vous cache pas que ça a été un choc. Ça faisait 7 ans qu'on était en quelque sorte mariés avec Pierre (rires). Après, on sait qu'on n'a pas du tout de prise sur ce genre de décision et que ça ne sert à rien de se rebeller contre ça. C'est la vie. Ça peut nous arriver à nous aussi, on n'est pas là éternellement. Une fois le choc passé, j'ai lu ce que les auteurs avaient écrit et j'ai trouvé ça super.
J'ai rencontré des gens hier en dédicace, ils m'ont émue parce qu'ils m'ont dit qu'ils avaient été touchés par la mort de Renaud car ils avaient perdu leur mari ou bien leur papa à ce moment moment-là. C'est la mini perversion du comédien mais j'ai pu me régaler à jouer des choses très fortes. Je voulais être très crédible et en même temps je pense que dans la vie j'aurais réagi un peu comme ça.
Après cette terrible épreuve, dans quel état d'esprit est Marianne ?
Elle est très soutenue par sa famille, notamment par sa fille qui est exceptionnelle. Même si elles sont tout le temps en train de se chamailler, c'est quand même la première personne qu'elle appelle quand il y a un problème. Ce lien là va avoir beaucoup d'importance.
Est-elle ouverte à retrouver l'amour ou va-t-elle au contraire prendre du temps pour elle ?
Marianne est très sensible au fait que Sébastien (Xavier Deluc) lui fasse la cour. Mais il ne sera pas le seul puisqu'Alain Lehaut (Christian Vadim) a également flashé sur Marianne. Elle va avoir deux prétendants. Si elle a toujours Renaud dans sa tête et dans son cœur, elle n'est pas fermée à l'amour mais ça ne peut pas l'atteindre encore. Pour le moment, elle ne peut donc pas répondre aux avances de ses prétendants.
Soit dit en passant, en tant que comédienne et à l'âge que j'ai, je trouve très agréable que les auteurs écrivent des choses comme ça et de voir que Marianne est capable de séduire encore. C'est important. On ne voit pas beaucoup ça à la télévision.
D'une manière générale, qu'est-ce qui attend Marianne dans les semaines à venir ?
Il va y avoir beaucoup de scènes très cocasses. Marianne et Chloé (Ingrid Chauvin) vont beaucoup se friter puisqu’elles vont travailler dans le même service. Marianne ne va pas du tout apprécier que sa fille marche sur ses plates bandes. Ça va donner lieu à des choses vraiment très drôles surtout que Chloé va se comporter comme une étudiante. Ça va rendre Marianne malade (rires).
Et puis, il y a toute cette histoire avec les deux prétendants. Il va y avoir une suite mais je ne peux rien vous dire car moi-même je ne sais pas ce qu'il va se passer. En tout cas, on ouvre une porte.
On aime beaucoup la relation entre Marianne et Christelle. Est-ce quelque chose que les scénaristes vont continuer de creuser dans les mois à venir ?
C'est une relation que les auteurs vont creuser. Marianne et Christelle (Ariane Séguillon) ont deux caractères bien trempés. Marianne qui est un peu rigide et Christelle met les pieds dans le plat tout le temps. Ça crée une dynamique qui matche vraiment bien. C'est donc une relation qui va continuer à se creuser ainsi qu'avec le personnage de Soizic (Charlie Nune).
Et la relation entre Marianne et Jordan ?
Je l'adore ! Ils ont une relation très complice, intergénérationnelle, importante et dans laquelle les gens peuvent vraiment s'identifier. Et puis avec Maxime Lélue on est un peu de la même nature : instinctif. J'aime beaucoup ! Oh oui, ça va continuer !
Gilles (Laurent Gamelon), le frère de Marianne pourrait-il revenir dans la série ?
Je ne sais pas. En tout cas, j'ai beaucoup aimé tout ce qu'on a eu à jouer. En plus, en tant que comédiens, on était un peu sur la même longueur d'ondes et on aimait beaucoup jouer ensemble. L'intrigue pour laquelle il est venu était superbe. J'aimerais beaucoup que Laurent revienne.
Avez-vous d'autres projets en dehors de Demain nous appartient dont vous pouvez parler ?
J'ai un projet au théâtre qui me tient très à cœur. J'ai écrit un texte que je vais incarner toute seule. C'est un monologue, c'est autobiographique. Ça s'appelle "Faire semblant d'être moi". C'est le parcours d'une petite fille de 5 ans jusqu'à ses 18 ans qui deviendra comédienne. Ça va se jouer au théâtre de La Flèche mais une seule fois par semaine. Je vais ensuite jouer dans d'autres théâtres de janvier à mars.
