Il est l'un des plus grands cinéastes européens mais aussi l'un des plus controversés. Atteint de la maladie de Parkinson, le réalisateur Lars von Trier, 68 ans, s'était éloigné des plateaux de tournage depuis l'annonce de son diagnostic en 2022.
Aujourd'hui, six ans après son dernier film, The House That Jack Built avec Matt Dillon, il écrit et se prépare a réaliser son quinzième long métrage, déjà intitulé After.
L'Agence France-Presse (AFP), qui révèle l'information, précise que L'Institut danois du cinéma (DFI) participe au financement du film à hauteur de 1,3 million de couronnes, soit l'équivalent de 174 174 euros.
Le site World of Reel indique quant à lui que le script serait terminé et que le tournage pourrait commencer plus tard cette année. Des informations qui ne sont, pour l'heure, pas confirmées. L'intrigue et le casting d'After demeurent encore inconnus.
Une vidéo étrange sur Instagram
Suite à la révélation de sa maladie, Lars von Trier expliquait vouloir prendre "une petite pause" dans les colonnes de Variety :
"J'espère vraiment que mon état s'améliorera. (...) C’est une maladie qu’on ne peut pas éliminer ; on peut cependant travailler avec les symptômes. Je dois juste m'habituer aux tremblements et ne pas avoir honte devant les gens. Et puis continuer mon travail, car que dois-je faire d’autre ?"
En août 2023, le cinéaste danois faisait parler de lui après la publication d'une étrange vidéo sur Instagram dans laquelle il expliquait être à la recherche d'une "petite amie ou une muse". La vidéo, sous-titrée en anglais, faisait office d'annonce. Le réalisateur proposait aux intéressées de candidater en envoyant un mail.
Le roi de la controverse
Le travail de Lars Von Trier est parsemé de polémiques suscitées, tout d'abord, par la dureté de ses films, comme Dancer in the Dark. Le film, avec Björk et Catherine Deneuve, reçoit la Palme d'or au Festival de Cannes et un prix d'interprétation pour son actrice principale.
En 2011, alors qu'il présente son long métrage Melancholia - qui vaudra à Kirsten Dunst un prix d'interprétation féminine -, il déclare, en pleine conférence de presse, "comprendre" Adolf Hitler.
Sa phrase choque sa comédienne, Kirsten Dunst, assise à ses côtés et l'ensemble des médias. Le réalisateur s'empresse, quelques jours plus tard, de s'excuser : "J'ai vraiment déconné. Je ne suis pas un nazi."
Devenu persona non grata au Festival de Cannes pendant sept ans, il fait son retour en 2018 avec le thriller The House That Jack Built, un nouveau film marqué par sa violence, présenté hors compétition.