Cinq ans après le drame Atlantique (Grand Prix au Festival de Cannes 2019), la réalisatrice Mati Diop s'attaque au documentaire avec Dahomey, sorti cette semaine dans nos salles obscures. Mêlant art, politique et fantastique, le long métrage couronné de l'Ours d’or à la Berlinale 2024 a été particulièrement bien accueilli par la presse française, puisque sa moyenne est de 4,2 sur 5 (sur AlloCiné, pour 26 supports).
Il s'agit du troisième meilleur film de l'année 2024, derrière Le Mal n'existe pas et Dune : Deuxième Partie.
De quoi ça parle ?
Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ?
Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.
Ce qu'en pense la presse :
Selon Libération :
"Documentaire aux dispositions fantastiques, fréquentant ouvertement la fiction, le film est une envoûtante réussite en style libre, qui renferme des abîmes sur le préjudice colonial. Ses éclats sombres, sa poésie stoïque, renouvellent la marque d’une cinéaste qui rôde sans peur dans un au-delà du film à sujet ou de la plate narration." Par Sandra Onana - 5/5
Selon Le Journal du Dimanche :
"Mati Diop revient avec ce magnifique documentaire protéiforme et polyphonique." Par Baptiste Thion - 5/5
Selon Les Inrockuptibles :
"Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, "Dahomey" invente un cinéma politique magique." Par Jean-Marc Lalanne - 5/5
Selon Le Monde :
"La jeune Franco-Sénégalaise, fille du musicien Wasis Diop, nièce du cinéaste Djibril Diop Mambéty (1945-1998), signe aujourd’hui avec Dahomey son film à tous égards le plus étrange. Court, intense, senti, impur." Par Jacques Mandelbaum - 4/5
Selon Marie Claire :
"Dahomey est un film court, mais aux vertus puissantes et ensorcelantes, dont l’hybridation formelle vient casser tous les codes et les académismes – l’Histoire telle qu’on a voulu parfois nous la raconter." Par Emily Barnett - 4/5
Selon Télérama :
"Autour des œuvres restituées au Bénin par la France, une réflexion profonde sur l’art et la colonisation." Par Louis Guichard - 4/5
Selon Première :
"La force du nouveau film de Mati Diop (Atlantique...), Ours d’or de la dernière Berlinale, tient à son sujet autour de la restitution par la France d’une poignée d’œuvres d’art béninois et au langage employé pour faire jaillir la réflexion suscitée par un tel évènement." Par Thomas Baurez - 4/5
Selon Cahiers du Cinéma :
"Dahomey (Ours d’or à Berlin) rêve de cette « dé-prise », celle qui transformerait l’objet en sujet et le vu en voyant, adaptant sa mise en scène à la liberté retrouvée de ces effigies." Par Élodie Tamayo - 3/5