Pour son portrait sans concession de la jeunesse
Été 2003. Au milieu de la chaleur torride, dans une banlieue de Berlin, trois garçons sont confrontés aux défis de l'adolescence. Alors que le soleil tape fort sur la ville, le trio doit faire face à des problèmes familiaux et à des trafiquants de drogue menaçants qui rôdent à chaque coin de rue. Entre leurs moyens limités et leur innocence en déclin, les garçons sont prêts à tout pour échapper à l'emprise étouffante de leur quartier.
Lorsqu'une rencontre fatidique avec des trafiquants rivaux les oblige à verser 500 euros pour leur protection, les garçons élaborent un plan risqué, guidés par un nouveau camarade de classe.
Portrait de la jeunesse aussi cru que Kids, fascinant que Virgin Suicides et fougueux que Mektoub My Love, Berlin Boys brûle d’une fureur de (sur)vivre aussi lumineuse que dangereuse. Embrassant l’essence même de l’adolescence, le long-métrage de David Wnendt touche du doigt toute l’ambiguïté de cet âge où l’on n’est plus enfant sans pour autant être tout à fait adulte.
Toujours sur la corde, prête à chuter à tout moment, la joyeuse bande de Berlin Boys semble plus vraie que nature. Levy Rico Arcos, Vincent Wiemer, Rafael Luis Klein-Hessling et Aaron Maldonado Morales incarnent avec brio le visage d’une nouvelle génération traitée par le réalisateur sans concession ni racolage, mais malgré tout avec une forme de tendresse et d’empathie.
Pour son intrigue, aussi romanesque que criante de réalisme
Guerres de gangs, trafics en tous genres, histoires d’amis et d’amour… Autant d’intrigues que Berlin Boys aborde pour épouser l’adolescence dans toute sa richesse et dans toute sa complexité, empruntant autant à la comédie romantique qu’au thriller le plus brutal.
Par ce basculement permanent des genres et des références, le long-métrage de David Wnendt parvient à sans cesse se renouveler et surprendre, à l’image d’une véritable tranche de vie aux multiples couches. C’est que le cinéaste a eu le privilège d’être accompagné dans l’écriture de son scénario par Felix Lobrecht, comédien et auteur à qui l’Allemagne doit notamment… Berlin Boys !
En effet, avant d’être adaptée au cinéma par David Wnendt, l’histoire de Lukas, Julius, Gino et Sanchez était d’abord un roman. Co-scénariste du long-métrage, Felix Lobrecht apporte à l’incarnation de ses Berlin Boys des discours réalistes et cinglants, mais aussi un développement des plus passionnants.
Pour un aller-simple dans l’Allemagne populaire
À la manière des Pires, des Misérables ou de BAC Nord, Berlin Boys vous entraîne dans la réalité sociale des quartiers populaires. Loin des paysages de cartes postales, la vie en cité qui y est représentée fascine par son réalisme brutal, de même que celui de la lassitude qui y règne.
Pourtant, naît de la fougue de cette jeunesse prête à tout pour ne pas se laisser abattre une véritable pulsion de vie, aussi désarçonnante qu’inspirante dans ses moments d'accalmie.
Autant de raisons de regarder Berlin Boys, disponible dès maintenant sur UniversCiné.