C'est un immense producteur qui vient de nous quitter des suites d'un cancer, à l'âge de 63 ans. On doit à Jon Landau des projets aussi pharaoniques que Titanic et Avatar (et ses suites), deux blockbusters signés James Cameron, son partenaire de cinéma quasiment exclusif.
La rencontre avec James Cameron
Jon Landau et James Cameron se rencontrent au cours de la production de True Lies, la comédie d'espionnage portée par Arnold Schwarzenegger et Jamie Lee Curtis. Le réalisateur éprouvant des difficultés à boucler son budget, 20th Century Fox lui recommande de se tourner vers Jon Landau connu jusqu'alors pour son travail sur 58 minutes pour vivre et Chérie, j'ai rétréci les gosses. Le duo s'entend à merveille, et True Lies devient l'un des plus gros succès au box-office mondial 1994.
Le sacre Titanic, le projet fou Avatar
Tout naturellement, lorsque Cameron initie le projet Titanic, il sollicite Landau pour l'épauler. La suite appartient à l'Histoire du Cinéma : 11 Oscars (dont celui du Meilleur Film pour le producteur Jon Landau), 1er film à dépasser le milliard de dollars au box-office mondial où il engrangera plus de 2 milliards, plus gros succès de tous les temps jusqu'à... Avatar.
Notre interview de Jon Landau pour la ressortie (en 3D) de Titanic en 2012
Avatar naît dans l'esprit de Cameron avant même la réalisation de Titanic. En découvrant la toute première version du scénario, Landau est subjugué et promet à son partenaire de produire le film, appelé à devenir l'une des sagas de science-fiction les plus lucratives et technologiquement abouties jamais réalisées.
"Il croyait à la magie du cinéma"
Jon Landau s'implique sur le projet titanesque, travaillant comme à son habitude, avec passion et intensité, jusqu'à ce que la maladie ne l'empêche de poursuivre son activité. Il y a fort à parier que les volets 3, 4 et 5 d'Avatar lui soient dédiés tant James Cameron associe son producteur à la réussite de son chef-d'oeuvre. Pour le cinéaste, Jon Landau était "son bras droit et il était le sien", ajoutant qu'il "croyait à la magie du cinéma, dont il pensait qu'il était la forme d'art ultime".